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 You're having my baby :face:

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Marlene Barclay

Marlene Barclay


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MessageSujet: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyDim 31 Mai - 22:39

31 Octobre

C'était l'anniversaire de Marlene aujourd'hui, elle avait dix-huit ans. C'était la première chose qui lui était venue à l'esprit quand elle s'était réveillée le matin, une main sur le ventre. Elle était enfin majeure dans les deux mondes, reconnue comme une adulte même chez les moldus : reconnue comme une adulte qui allait avoir un bébé. Elle était enceinte de quatre mois désormais et elle sentait que tout s’accélérait de manière inexorable, ce qui l'angoissait énormément. Comme prévu avec le Professeur Mason, elle gérait sa grossesse avec Miss Bloomwood : elle avait rendez-vous avec elle une fois par semaine à l'infirmerie pour faire son suivi et elles parlaient beaucoup, même si elle avait parfois l'impression de percevoir de la tristesse dans le regard de l'infirmière, sans savoir vraiment pourquoi. Elle avait eu deux rendez-vous à Sainte-Mangouste depuis la rentrée, le week-end, un peu en secret.

Honnêtement, Marlene n'avait jamais été aussi ravie d'être invisible aux yeux de la plupart de ses camarades de Poudlard : personne ne remarquait ses absences aux cours du matin - les nausées matinales étaient fortes - ou sa fatigue. Elle faisait tout pour que rien ne se sache : une fois que la nouvelle de sa grossesse aurait fait le tour de Poudlard, elle savait qu'elle ne pourrait jamais plus être tranquille. Elle avait dissimulé ses affaires dans une malle encore plus verrouillée que d'habitude et était adepte des vêtements amples qui dissimulaient ses formes naissantes. Son uniforme ne laissait rien transparaître du doux arrondi que prenait peu à peu son ventre, qu'elle contemplait pourtant pendant des heures dans le miroir de la salle de bains. Elle commençait même à sentir le bébé bouger, comme des frémissement, des sortes de bulles qu'elle percevait de plus en plus régulièrement, notamment le matin, au réveil.

Même si l'idée que sa grossesse soit connue de ses camarades l'angoissait - elle voyait déjà le jugement dans les yeux de certains de ses professeurs - et qu'elle voyait la naissance approcher de plus en plus, elle était heureuse de la situation. Suivre le développement de son bébé et voir son corps changer en fonction avait un côté assez fascinant et elle se projetait déjà avec lui dans quelques mois. Pour la première fois de sa vie, Marlene avait quelque chose qui la motivait et qu'elle voulait faire au mieux : chaque minute de son temps était consacrée à la construction de sa vie avec son bébé, elle prévoyait chaque détail pour qu'il soit bien et heureux. Il était sa motivation de se lever le matin, d'affronter les quelques moqueries qu'elle pouvait subir - Barclay l'asociale - de travailler tous les soirées pour avoir de bons ASPICS et lui offrir un bel avenir. Elle parlait quotidiennement avec son père et son grand-frère, ainsi que régulièrement avec sa tante May et le bébé était de plus en plus attendu chez les Barclay, au fur et à mesure que les gens se faisaient à l'idée. Elle avait évidemment peur : elle était même terrifiée tous les soirs au moment de s'endormir. Et si elle n'y arrivait pas ? Et si elle était une mauvaise mère ? Et si elle ne pouvait pas offrir à son bébé ce qu'elle voulait ? Si rien n'allait comme prévu ? Si le bébé lui en voulait d'avoir choisi de devenir mère alors qu'elle n'était encore qu'une adolescente, dans le fond ? Dans ces instants-là, elle se contentait souvent de poser sa main sur son ventre pendant de longues minutes, jusqu'à sentir les minuscules coups du bébé, afin de se rappeler qu'elle prenait la bonne décision. Elle aimait ce bébé, elle l'aimait déjà plus que tout au monde, elle ferait tout ce qu'il y avait de mieux pour lui, il était tout ce qui comptait : elle y arriverait.

A vrai dire, il y avait bien une chose qui pesait énormément à Marlene : James. Elle ne lui avait toujours rien dit. Ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant, elle avait préparé mille fois ce discours dans sa tête, elle l'avait attendu cent fois à la sortie d'un cours, s'était plantée devant lui dix fois avant de bafouiller, rougir horriblement et se sauver comme une idiote. Il devait la prendre comme une imbécile encore obsédée par ce qui s'était passé à la soirée et dans le fond, il n'avait pas vraiment tort. Elle essayait de se forcer pourtant, elle était arrivée à Poudlard avec la volonté de lui annoncer sa grossesse et puis... Le premier soir, elle ne l'avait vu que de loin, rire dans un compartiment, alors elle avait dit demain. Puis la première semaine était passée et Marlene avait promis de lui dire une fois qu'ils auraient repris le rythme de l'école. Mi-septembre, à peu près, elle s'était assisse en face de la salle de divination, un gros bouquin dans les mains, en tailleur contre le mur, nerveuse, le cœur au bord des lèvres et complètement terrifiée. Elle avait attendu là une heure entière, rougissant devant les regards intrigués des gens qui passaient, dissimulée derrière son livre. La porte avait fini par s'ouvrir sur les septième année et elle s'était relevée lentement, avait aperçu James, avait repassé toutes ses phrases dans sa tête, avait fait un pas vers lui et... Diane lui avait sauté au cou pour l'embrasser.

Marlene avait pleuré ce soir-là, sans vraiment trop savoir pourquoi. Depuis, elle n'avait rien dit. Elle s'était contentée de le regarder de loin, lui et Diane, incapable de faire de nouveau un pas dans sa direction. Qu'est-ce qu'elle voulait, dans le fond ? James Carter avait sa vie et elle n'en faisait pas partie. Le bébé n'en faisait pas partie, il ne voulait sûrement pas d'une telle responsabilité à leur âge et elle pouvait le comprendre. Elle-même ne l'aurait pas prise si elle n'était pas tombée enceinte accidentellement... Ce bébé, il avait été fait à deux, c'est vrai. Mais elle avait pris la décision de le mettre au monde seule, elle n'avait pas à l'imposer à Carter et il lui dirait sûrement de se débrouiller. Il avait sa copine, ses amis... La vie devant lui. Mais même si elle avait beau se répéter tout cela, elle avait envie qu'il sache. Elle voulait qu'il sache que le bébé serait là parce qu'elle ne comptait pas mentir à ce dernier sur l'identité de son père, même s'il ne voulait pas de lui dans sa vie. Et puis même si elle avait réussi à tout cacher jusqu'à maintenant, les choses n'allaient faire qu'empirer : dans un mois à peine, sa grossesse serait absolument visible.

Alors aujourd'hui, Marlene prenait sa première décision de ses dix-huit ans : elle allait le dire à James, elle ne reculerait pas. Elle lui dirait, l'informerait qu'elle n'attendait rien de lui, qu'il n'avait pas à avoir qu'elle essaye de le coincer ou quelque chose comme cela et voilà, ce serait fait, tout serait dit. Elle avait attendu le bon moment toute la journée, l'observant à la dérobée en botanique, passant l'autre moitié du temps à tirer sur sa blouse qui devenait trop serrée au niveau du ventre. Elle s'était approchée de lui dans son dos à la sortie du cours mais Diane était arrivée et elle s'était sauvée, atterrée par sa propre attitude. Elle avait décidé de ne rien attendre de James Carter alors pourquoi craignait-elle tant sa réaction ? Pourquoi avait-elle un espoir un peu fou dès qu'elle essayait d'imaginer leur conversation ? Elle allait droit dans le mur, elle se faisait des films, elle le savait mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Blottie dans un coin du couloir des Poufsouffle, elle s'était installée après le repas, bien décidée à ne plus fuir. Elle allait lui dire, juste lui dire. Une fois que ce serait fait, tout serait bien : c'était la dernière chose de sa liste des premiers mois de grossesse. Tout en triturant nerveusement une boucle brune, elle fixait le bout de ses chaussures, passant dans sa tête comment elle allait formuler tout cela. Il fallait qu'elle ait l'air assuré, décida-t-elle. Qu'elle ait l'air confiante et absolument pas terrifiée, même si elle l'était effectivement. Des rires lui firent relever la tête et elle observa James et ses amis qui passaient devant elle sans même la remarquer - elle avait parfois l'impression de faire partie du paysage - et se redressa rapidement, accélérant un peu le pas pour les rattraper (Grady McNeil avait une sacrée foulée, c'était impressionnant.)

- Carter ?

Il ne l'avait pas entendue et Marlene maudit sa petite voix et sa timidité. Les garçons chahutaient un peu bruyamment et elle dû faire de nouveau un pas vers eux, hésitante. Elle finit par tendre la main et tira sur la manche de James en se sentant particulièrement insignifiante et ridicule à cet instant précis. Faisant fi des regards étonnés qui se posèrent sur elle, elle essaya de contrôler le rougissement de ses joues et ne baissa pas les yeux, se contentant de fixer James pour occulter le reste.

- T'as deux minutes ? Je voudrais te parler. En privé.

Cela devait être une scène bien curieuse de l'extérieur, Marlene Barclay qui demandait à parler en privé à James Carter alors qu'ils avaient passé six ans à se mépriser cordialement. Cette année, ils s'étaient contentés de s'ignorer et personne ne savait ce qui s'était passé entre eux en Juin dernier, évidemment. Le cœur toujours aussi rapide, elle s'éloigna du groupe de Poufsouffle, suivie par James, jusqu'à pousser avec hésitation une porte d'un vieux bureau professoral qui n'était plus utilisé depuis des années. La pièce était pleine de poussière mais au moins ils étaient tranquilles. Refermant la porte derrière elle, Marlene se racla la gorge, ses yeux se posant partout sauf sur son interlocuteur.

- Tu... T'as passé de bonnes vacances ?

Pitoyable entrée en matière. Se détestant instantanément, Marlene eut envie de se taper la tête contre le mur.

- Je... Je t'ai pas fait venir pour parler de vacances, en fait, enfin, tu dois le savoir mais...

Ridicule.

- Tu te souviens de la soirée de fin d'année ?

Évidemment qu'il s'en souvenait. Enfin, elle l'espérait : elle vivrait assez mal le fait qu'il ne s'en souvienne plus.

- Je... J'ai un truc à te dire.

Allez Marlene, crache le morceau, s'intima-t-elle. Elle avait réussi à le dire à son père, à la directrice de Poudlard... Elle pouvait le dire au père de son bébé, non ? Mais les mots étaient incapables de sortir et elle se contenta de baisser les yeux, muette.
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James Carter

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MessageSujet: Re: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyMar 15 Nov - 13:28

L’année défilait à toute vitesse, le mois d’octobre touchait déjà à sa fin. Les élèves de septième année prenaient doucement conscience de l’arrivée imminente des examens blancs – qui, comme le rappelaient tous les professeurs, auraient lieu juste avant les vacances de Noël. Les bancs de la bibliothèque se remplissaient de plus en plus, perturbant le calme traditionnel des lieux. Si James n’était pas encore de ceux-là, il aurait été faux de penser qu’il ne percevait pas la nervosité ambiante ou qu’il ne la ressentait pas. Il s’efforçait de la maintenir à distance mais il sentait bien que cette année n’était pas comme les autres et que l’insouciance ne pourrait durer guère plus longtemps. C’était la dernière année qu’il passait dans ce château désormais si familier et – même s’il ne l’avouait pas – il était terrifié à l’idée d’envisager la suite. Malgré son immersion dans le monde magique depuis bientôt sept ans, James se sentait encore parfois étranger à cette culture qui n’était pas la sienne, et à ce fonctionnement qu’il ne comprenait pas encore bien. Il était difficile pour lui d’envisager des études ou un métier dans un univers qu’il connaissait aussi peu. A quoi pouvait mener d’excellents résultats en potions et en divination, alors qu’il peinait à avoir la moyenne en métamorphose depuis la fin de sa cinquième année ?

Evidemment, il n’avait parlé à personne de ce creux à l’estomac qu’il ressentait lorsqu’il caressait l’idée de l’avenir. Il ne pouvait pas se résoudre à s’ouvrir sur le sujet, pas même à son meilleur ami ou à sa petite-amie – qui, de toute façon, savait depuis sa troisième année qu’elle se destinait à une carrière au sein de la justice magique. Elle voulait devenir juge au Magenmagot – comme son père l’était aujourd’hui – et avait toujours choisi ses cours et ses spécialités en fonction de ça.

Cela faisait désormais un peu plus d'un mois qu'ils étaient ensemble. A vrai dire, ils se tournaient autour depuis l'année dernière mais ils s'étaient particulièrement rapprochés pendant l'été. C'était Diane qui avait fait le premier pas en lui envoyant un message - James, au mois de juillet, n'avait pas vraiment la tête à faire le premier pas. Ce qui s'était passé pendant la soirée de fin d'année ne cessait de lui revenir en tête, comme un film qui passait en boucle. L'alcool ne lui avait volé aucun souvenir, cette fois-ci. Il se rappelait très bien du baiser que Marlene et lui avaient échangé, puis de l'etreinte tendre et passionnée dans laquelle ils s'étaient perdus. Il se souvenait du sourire timide sur sa visage, de la chaleur de son corps contre le sien et de cette incrédulité qu'il avait ressenti après, lorsqu'il la tenait entre ses bras.

Mais ce sentiment indescriptible n'avait pas eu la place de grandir - James et Marlene s'étaient mis d'accord pour faire de ce moment une parenthèse insignifiante. Ils s'étaient quittés pour l'été mais, malgré tout, il n'avait eu de cesse d'y penser les premières semaines, sans pouvoir se résoudre à envoyer un message à Marlene, même pour prendre de ses nouvelles. Pour lui dire quoi ? se demandait-il. Ils ne s'appréciaient pas franchement, ils ne faisaient jamais rien ensemble (enfin, presque rien) et puis, il allait seulement passer pour un type franchement lourd, celui qui n'est intéressé que par ça - alors que ce n'était pas le cas ! Enfin, il repensait souvent à ce moment mais ce n'était pas pour ça qu'il avait longuement hésité à prendre contact avec Marlene. C'était parce que... Eh bien, parce qu'il en avait eu un peu envie.

Mais il ne l'avait pas fait - elle non plus, d'ailleurs - puis l'été était passé et Diane s'était montrée franchement entreprenante dans leur relation... Peu après la rentrée, ils étaient ensemble. Diane était une fille formidable - jolie, assurée, drôle, sympa (enfin, avec ses amis en tout cas). Ils étaient bien tous les deux ; ils passaient beaucoup de temps seuls, à papoter, à s'embrasser, à réviser... Ils allaient assister aux matchs de Quidditch ensemble (elle était une fervente supporter de sa maison, Gryffondor) et prévoyaient déjà ce qu'ils allaient faire lors de la première sortie à Pré-au-lard... Bref, ils étaient heureux.

Avec le temps, le souvenir de sa nuit avec Marlene s'estompait doucement (en réalité, il aurait été plus juste de dire qu'il s'efforçait de ne pas y penser.) Ils s'étaient recroisés quelques fois - à plusieurs reprises, elle s'était même plantée devant lui comme si elle voulait lui dire quelque chose mais à chaque fois elle était repartie en bafouillant et ils n'avaient pas échangé plus de quelques mots.

Aussi, il fut particulièrement étonné lorsqu'il s'aperçut que la main qui venait de s'agripper à son uniforme pour le retenir dans son élan n'appartenait pas à sa petite-amie mais à Marlene Barclay. Marlene Barclay qui se tenait là, devant lui, et lui demandait une conversation privée, devant les regards surpris de ses amis. James ne répondit pas au ricanement de Daniel - qui lui avait toujours dit que Barclay en pinçait pour lui - mais ne put s'empêcher de jeter un regard autour de lui pour s'assurer que Diane n'était pas là : sa confiance en elle ne l'empêchait pas d'être très jalouse, et elle aurait sûrement fait un scandale si elle avait su que James s'isolait avec une autre fille.

Il finit par suivre Marlene dans un vieux bureau, un peu gêné de cette situation où ils se retrouvaient seuls, après des semaines passées à s'ignorer cordialement et des années à se mépriser ouvertement. Sa question le désarçonna encore plus et cela se lisait clairement sur son visage alors qu'il répondait, en fronçant les sourcils :

"Euh... Oui. Enfin, ça a été."

Il s'apprêtait à lui renvoyer maladroitement la question, mais elle enchaîna immédiatement en évoquant la soirée de fin d'année. James se figea et hocha simplement la tête : bien sûr qu'il se souvenait. En revanche, il ne savait pas pourquoi Marlene lui en parlait aujourd'hui ; près de cinq mois après ce moment. Lorsqu'elle lui annonça qu'elle avait quelque chose à lui dire, il sentit son estomac se nouer, sans trop savoir pourquoi. Il attendit un peu qu'elle reprenne la parole mais, comme elle ne s'y décidait pas, il relança :

"C'est à propos des rumeurs lancées par Kessy ?" lui demanda-t-il. Kessy - son ex petite-copine - n'avait pas très bien pris la rupture. En voyant qu'il était introuvable à la soirée qui avait conclu leur sixième année, elle avait lancé quelques rumeurs mesquines sur lui. "J'ai jamais rien dit. Enfin, j'ai dit à personne que toi et moi on avait... Enfin, tu vois." Il se frotta la nuque, visiblement embarrassé. "Je pense pas qu'elle devine quoique ce soit et puis, elle a l'air d'être passée à autre chose maintenant."
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyMer 16 Nov - 12:00

Marlene eut un instant d'arrêt lorsque James demanda si c'était au sujet des rumeurs lancées par Kessy, son ex-petite-amie. Il est vrai qu'en début d'année, cette dernière avait fait plusieurs remarques très publiques et très désagréables sur le fait qu'une fille (et elle n'avait pas utilisé ce terme) ait passé la nuit avec James lors de la soirée de juin dernier. Il y avait eu une sorte de petite émulation collective dans la petite bande qui entourait la Gryffondor, comme s'ils allaient pouvoir identifier la concernée et la mettre au pilori pour avoir eu le malheur d'empiéter sur "le territoire" de Kessy Brooks. Son nom n'avait bien évidemment jamais été mentionné. Personne n'avait envisagé que c'était elle. Elle le comprenait en soi. Avant que cela n'arrive, elle n'aurait même pas envisagé elle-même que ça puisse être elle.

En temps normal, elle aurait pris à coeur les persiflages et les méchancetés prononcées par Kessy mais depuis l'été, son esprit était ailleurs. La grossesse, le bébé... C'était bien plus important que tout cela. Elle vit bien que James était gêné d'évoquer ce qui avait pu arriver entre eux et elle se sentit légèrement rougir. Du cran, Marlene, se serina-t-elle. Elle allait devoir cracher le morceau, tout avouer et cela allait être bien plus terrible que de simplement évoquer la nuit qu'ils avaient pu partager. Alors elle secoua la tête pour lui indiquer qu'il ne s'agissait pas de Kessy, tout en tripotant très nerveusement l'une des attaches qui refermait sa robe.

- Non, c'est pas... C'est pas ça.

Baissant les yeux sur le sol de pierre, elle prit une grande inspiration. Elle avait préparé ce moment pourtant. Elle l'avait même écrit sur l'un de ses carnets, tout ce qu'elle devait lui dire, tout ce qu'il devait entendre. Elle avait la gorge nouée et mal au ventre mais il fallait le faire.

- Je... Avant toute chose, il faut que tu saches que je ne te dis pas ça parce que j'attends quelque chose de toi ou... Je te le dis juste pour que tu sois au courant et... Elle redressa les yeux vers lui en mobilisant toute sa volonté. Elle avait l'impression qu'elle allait pleurer. Je pense juste que je dois te le dire.

Allez. Il fallait le faire. Arracher le pansement. Cocher le dernier item de sa liste du premier trimestre.

- A la soirée de fin d'année, je crois qu'on... qu'on ne s'est pas protégés. Je ne me souviens pas qu’on l'ait fait, en tout cas et...


Elle déglutit, le rouge lui monta aux joues.

- Et je suis enceinte ?

Réalisant que son aveu avait résonné comme une question, elle se reprit.

- Je suis enceinte. Et... je vais... je l'ai gardé et... ça veut dire que moi, je vais avoir un bébé mais ça ne veut pas dire que toi... tu dois en avoir un.
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James Carter

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MessageSujet: Re: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyMer 16 Nov - 12:59

C’était la deuxième fois que James et Marlene se retrouvaient seuls, dans une salle fermée, à l’abri des regards indiscrets de leurs camarades. Mais ce moment était très différent du premier qu’ils avaient partagé ; l’atmosphère était lourde, étouffante et le temps semblait s’écouler d’une curieuse manière. Les secondes s’étiraient à l’infini, occupées tantôt par des mots, tantôt par des regards fuyants, tantôt par des silences agités.

James n’avait pas repris la parole depuis que Marlene avait éloigné son hypothèse d’une simple phrase. Quelque chose, dans l’attitude de sa camarade, avait allumé en lui un signal d’alerte. Son ventre s’était noué et le garçon si bavard qu’il était se trouvait incapable d’aligner un mot. Il s’était figé devant Marlene, les bras croisés sur son torse, les yeux baissés vers elle. Lorsqu’elle croisa finalement son regard en mentionnant qu’elle devait « le » lui dire, James aurait pu deviner la suite de son récit. Il avait toujours eu d’excellentes intuitions – c’était ce qui lui valait son « O » en Divination – et, si la plupart du temps il les écoutait, il choisit sciemment d’ignorer celle-ci. Elle ne lui effleura même pas l’esprit, tant il s’efforça inconsciemment de porter son attention sur une explication plus rationnelle.

Peut-être que Marlene Barclay était amoureuse de lui. Peut-être qu’elle désirait lui dire que, depuis la soirée qu’ils avaient passée ensemble, elle s’était rendue compte qu’elle l’aimait. Elle n’attendait pas à ce qu’il partage ses sentiments – c’était d’autant plus logique qu’il était en couple depuis quelques semaines avec Diane – mais elle voulait les lui confier par souci d’honnêteté.

James s’accrocha immédiatement à cette hypothèse, sans prendre compte des lacunes de ce récit. Marlene Barclay, qui lui déclarait sa flamme par « souci d’honnêteté » alors qu’ils n’avaient eu aucun contact depuis l’année dernière ? Marlene Barclay, qui prenait le risque de se montrer vulnérable face à lui, telle la Gryffondor qu’elle n’était pas ?

Ce n’était pas crédible, pas vraisemblable. Et pourtant, tout lui paraissait plus logique que cette vérité absurde qui était coincée dans sa gorge, à l’endroit où une boule s’était formée.

Vérité qui finit par émerger dans la réalité, sous la forme d’une interrogation, puis d’une affirmation.

« Enceinte. »

Marlene Barclay était enceinte. Elle ne l’aimait pas, elle n’était pas folle amoureuse de lui ; elle attendait un bébé. Un bébé qu’ils avaient conçu ensemble, la première et seule fois qu’ils avaient fait l’amour. Un bébé qui n’était pas juste une idée mais qui était déjà prévu, attendu.

James eut l’impression de tomber dans un gouffre. Il perdit l’équilibre, fit un pas en arrière comme pour accuser le coup, alors que son visage perdait toutes ses couleurs. C’était comme si son cœur cessait de battre, comme si ses poumons ne pouvaient plus se remplir d’air, comme si ses yeux ne pouvaient plus voir. Il se sentit pris d’une panique telle que son premier réflexe, pour y survivre, fut de nier cette réalité.

« Non… Non, attend, c’est pas possible. » Il recula encore un peu, comme pour mieux la voir et, malgré lui, baissa les yeux vers son ventre qu’il ne distinguait pas derrière son uniforme large. « C’est pas possible, on peut pas avoir… »

Pourtant, le souvenir d'une contraception ne lui revenait pas en mémoire, contrairement aux soupirs de Marlene contre lui. James ferma les yeux, comme pour fouiller son esprit. Il se souvenait du moment où ils s'étaient retrouvés très proches l'un de l'autre. Ils s'étaient souris, elle l'avait taquiné, lui aussi, et ils s'étaient embrassés. Il se souvenait du moment où il avait glissé ses mains dans ses cheveux, puis dans son dos. Il se souvenait du moment où il s'était assuré qu'elle voulait aller plus loin. Il se souvenait qu'elle lui avait répondu que oui, mais qu'elle préférait qu'ils y aillent doucement. Il se souvenait de tout.

Mais pas d'avoir mis un préservatif, ou lancé un sort.

Il rouvrit brusquement les yeux, croisant le regard de Marlene. Malheureusement, tous les souvenirs du monde ne purent l'obliger à faire face à cette vérité bouleversante.

« Mais attends, c'est pas possible que tu sois... » Il ne put se résoudre à dire le mot. Une pensée salvatrice lui traversa l'esprit et il la lui livra immédiatement : « On a couché ensemble à la soirée de fin d'année, tu peux pas être enceinte maintenant ! Enfin, je veux dire, c'est pas possible, tu t'en serais rendue compte beaucoup plus tôt ! Là ça fait quoi ? Quatre mois ? Cinq mois ? »
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyMer 16 Nov - 18:58

Non, avait dit James. Non, ce n'était pas possible, avait-il ajouté. Sa réaction était la réflection de celle qu'elle avait eue au cœur de l'été. Bien sûr qu'elle n'était pas enceinte. Elle ne pouvait pas être enceinte. Mais l'illusion s'était brisée bien vite, devant la fine petite ligne rose qui avait tracé la frontière de sa vie d'avant. La panique qui semblait gagner James de seconde en seconde n'était que la réalisation de la gravité de la situation et Marlene se sentait véritablement désolée pour lui. Aurait-elle préféré que les choses soient différentes ? Elle ne le savait pas. Plus les semaines passaient et plus elle s'attachait à son bébé, elle ressentait une vive culpabilité lorsqu'elle pensait qu'il aurait été mieux que rien de tout cela n'arrive. Dans un sens, c'était souhaiter que son bébé n'existe jamais, qu'il disparaisse, et ce n'était pas ce qu'elle voulait.

Cependant, elle avait choisi cette situation. Pas cette grossesse, pas d'être enceinte à dix-sept ans, mais d'avoir ce bébé. Elle avait eu le temps de faire ce choix, elle portait en elle la conviction qu'elle accomplissait quelque chose de bien. James subissait. Il subissait cette nouvelle, cette catastrophe pour lui. La ligne de son destin avait pris une autre route sans qu'il ne puisse le choisir. Lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle n'attendait pas de lui qu'il prenne cette responsabilité, Marlene le pensait sincèrement. Elle y avait beaucoup réfléchi. Elle ne pouvait pas et ne souhaitait pas qu'il soit là par contrainte. Elle ne lui en voudrait pas de reprendre le fil de sa vie, comme il allait sûrement le faire. Mais elle savait également que l'idée que, quelque part, il ait un fils, était déjà un poids à porter.

Lorsqu'il lança qu'elle ne pouvait pas être enceinte, car ils avaient couché ensemble à la soirée de fin d'année, en juin, elle eut du mal à soutenir son regard.

- Quatre mois, souffla-t-elle, j'entre bientôt dans le cinquième. Je... je ne viens pas de le réaliser. Je le sais depuis cet été. Je... je ne savais pas comment te contacter. C'était un demi-mensonge, elle aurait pu envoyer un hibou le trouver mais elle n'en n'avait pas eu le courage. J'ai voulu te le dire quand on est revenus à l'école, je... j'ai essayé de te parler plusieurs fois mais je n'ai jamais eu le courage. Je suis désolée, ajouta-t-elle après une seconde. Je sais que tu n'as rien voulu de tout ça...
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James Carter

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MessageSujet: Re: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyMer 16 Nov - 23:43

Enceinte, enceinte, enceinte. Le mot tournait en boucle dans son esprit, y causant un vacarme assourdissant et insupportable. Son premier réflexe fut évidemment de remettre en question cette nouvelle bouleversante, comme une manifestation évidente du déni qui le saisissait. Marlene Barclay ne pouvait pas être enceinte de lui ; elle ne pouvait pas avoir un bébé. Son bébé. Cette idée vertigineuse lui donna la nausée et ce fut un regard presque suppliant qu'il posa sur sa camarade, comme pour lui demander de démentir cette annonce.

Mais Marlene n'avait aucune raison de lui faire une farce douteuse et elle réduisit rapidement ses espoirs à néant. Elle était enceinte. Elle le savait depuis cet été. Elle ne lui avait rien dit. Elle était désolée.

Les mots de la jeune fille parvinrent difficilement à James ; pris d'un vertige, il se rattrapa en s'appuyant sur un bureau. Son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine, de façon presque douloureuse, et ses poumons semblaient avoir oublié comment se gonfler normalement. Il avait l'impression d'être pris dans un étau et cela l'empêcha de former le moindre mot.

Marlene était enceinte et elle voulait garder le bébé. Bébé qui naîtrait dans quatre mois et qui aurait la moitié de son patrimoine génétique à lui. Bébé dont il serait le père.

Ce mot le frappa avec violence. Père. Se soustrayant à la vue de sa camarade, James appuya ses mains contre ses yeux, cherchant vainement à réprimer l'angoisse qui lui dévorait le ventre. Il se sentait impuissant ; Marlene avait déjà pris sa décision. Elle n'attendait rien de lui, mais le fait était qu'un enfant allait naître et qu'il en serait le géniteur. Il ne pouvait rien faire.

"Merde, merde, merde..." murmura-t-il comme une litanie avant de relever les jeux vers la jeune femme. "Cinq mois..." Trop abasourdi, il ne put rien ajouter de plus, quand bien même il sentait une pointe d'indignation à l'idée que ce secret ait été si longtemps gardé. "Ça se voit pas, que tu es... Enceinte." Il pointa son ventre d'une main un peu tremblante. Même s'il n'avait aucune idée de ce à quoi le corps d'une femme enceinte de cinq mois devait ressembler. Il ne savait rien de la grossesse - ou des bébés, d'ailleurs. "Putain c'est... T'es sûre ?" lui demanda-t-il alors, un peu impulsivement. "De vouloir le garder ?"
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyJeu 24 Nov - 19:01

Marlene avait les mains un peu tremblantes. Son annonce avait porté un coup violent à James, qui l'encaissait avec difficulté. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle avait eu des mois entiers pour se faire à cette nouvelle. Elle avait pu choisir. Lui était pris au dépourvu, au détour d'une salle de classe, par une fille qu'il connaissait à peine. Elle s'en voulait de lui faire ça. Elle avait évidemment envisagé de ne rien dire, de le laisser complètement en dehors de ça. Mentir aurait été facile. Bien sûr que non, il n'était pas le père. Elle avait rencontré quelqu'un cet été. Quelqu'un de grand, de beau, de gentil, quelqu'un qui l'aimait très fort. D'ailleurs ils étaient amoureux et même si tout cela était imprévu, ils étaient contents. Ils avaient déjà pensé à des prénoms. Non, bien sûr que non, l'argent n'était pas un souci, il en avait plein. Tout allait bien, tout irait bien.
Elle n'était pas parvenue à s'y résoudre, à prendre la solution de facilité. Au fond d'elle, derrière ses fantasmes étincelants, elle savait que c'était la chose à faire. James devait savoir, il en avait le droit, peu importait ce qu'il ferait de cette information après. Elle devait le lui dire. Elle le regarda se dissimuler les yeux et baissa les siens sur le sol de pierre, le cœur battant trop vite. Il jura et elle s'enferma dans un silence anxieux. Lorsqu'il sembla désigner son ventre d'un vague geste de la main, elle haussa les épaules, l'explication se dissipant dans l'air dans un filet de voix.

- Mon uniforme est plus grand que d'habitude, ça se voit quand...

Quand elle n'était plus dissimulée par sa robe, quand le renflement du lainage de son pull n'était plus là pour tromper les yeux qui auraient pu s'égarer sur son ventre. Quand elle retirait son épaisse robe de chambre le soir, baldaquin fermé, juste avant de se glisser sous ses couvertures. Quand elle lissait le tissu de son pyjama en songeant avec tendresse à son bébé. Quand elle cessait de se dérober aux regards et à la réalité.
Lorsqu'il lui demanda si elle était sûre, elle crut quelques instants qu'il voulait savoir si elle était certaine d'être enceinte... avant qu'il ne précise sa pensée. Un peu surprise, elle eut l'impression que son cœur venait de manquer un battement. C'était la question que sa cousine Megan lui avait posée également, sa tante, ses cousins. Miss Bloomwood. Elle hocha de nouveau la tête.

- Oui je suis sûre, c'est ce que je veux faire. Mais... nerveusement, elle jouait avec un fil vert qui dépassait de sa robe. Je ne te demande rien Carter, vraiment rien. Tu n'as pas pris cette décision, c'était un accident, c'est... Je te le dis parce que je pense que c'est une information que tu dois avoir, surtout quand... quand tout le monde le verra mais... J'ai décidé de changer ma vie à moi, ça ne veut pas dire que tu dois changer la tienne.
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James Carter

James Carter


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MessageSujet: Re: You're having my baby :face:   You're having my baby :face: EmptyVen 25 Nov - 17:06

L’uniforme de Marlene était plus grand que d’habitude, ce qui masquait habilement le renflement de son ventre. James hocha la tête, comme si l’information avait un quelconque sens, alors que son esprit était vide de toute pensée cohérente. Ses yeux s’attardèrent un peu trop longtemps sur le ventre de sa camarade, avant de remonter précipitamment vers son visage. Son cœur battait trop vite dans sa poitrine et, pourtant, son visage avait perdu ses couleurs comme si le sang n’y circulait plus. Il se sentait complètement impuissant et cette impuissance s’exprima dans une question qu’il lui posa un peu brusquement. Était-elle sûre ?

Car, si Marlene avait eu l’occasion de se faire à cette idée pendant des mois, James n’avait eu que quelques secondes pour appréhender ce qu’elle signifiait et toutes les conséquences qui étaient liées. Et, pendant ces quelques secondes seulement, il avait déjà trouvé mille raisons de ne pas être « sûr ». Ils avaient dix-sept ans. Ils étaient encore à Poudlard. Ils n’avaient pas de travail, pas de revenus, pas de ressources. Ils n’avaient pas d’endroit pour accueillir ce bébé. Ils n’étaient pas ensemble. Son père allait l’assassiner – et il aimait bien la vie – et sa mère serait mortellement déçue – ce qui, en un sens, était encore pire. Et puis, il n’imaginait qu’à peine ce que c’était d’être responsable de la vie d’un autre être humain et…

Mais Marlene le coupa dans ses pensées anxiogènes, en lui assurant qu’elle était sûre d’elle. Elle voulait avoir ce bébé. C’était plus qu’une volonté, d’ailleurs ; elle allait avoir un bébé. Dans quelques mois, il aurait une existence propre, un nom, un visage… Il eut un vertige à cette idée, et ses doigts se serrèrent un peu plus autour du dossier de chaise contre lequel il était appuyé. Ce bébé viendrait à naître mais cela ne signifiait pas forcément qu’il en serait le père, comprit-il à travers les mots maladroits de Marlene. Elle lui offrait la possibilité de ne pas s’engager, de fermer les yeux, de laisser cette aventure n’être que celle qu’elle était supposée être à la base : un moment intime partagé sans conséquence. Même si la plus grande des conséquences finiraient par voir le jour.

Cette perspective créa à la fois un immense soulagement chez James, ainsi qu’une aigreur dans le creux de son estomac. Il se racla la gorge, incapable de former un mot cohérent, incapable d’avoir une pensée construite. Une décharge d’adrénaline finit par avoir raison de lui et fit émerger une envie presque vitale de partir de cette pièce trop petite pour contenir son désarroi.

« Je ne sais pas… Je ne sais pas quoi te dire. » avoua-t-il en passant une main embarrassée derrière sa nuque. « Je… Je ne peux pas… » La fin de sa phrase se perdit dans un soupir. Son malaise s’intensifia et son regard trouva, un peu au hasard, le cadran de la montre qui ornait son poignet. « Il faut que j’y aille, je dois aller… J’ai un cours de potions. » Il recula un peu maladroitement. « On reparle de ça, euh, plus tard, d’accord ? »

Avant de perdre tous ses moyens, il se glissa hors de la salle de classe. Retrouver le brouhaha des couloirs, la foule des élèves, ne suffit pas à calmer ses pensées agitées. James garda un visage fermé, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon. Il marchait avec automatisme, les yeux perdus dans le vague, si bien qu’il n’aperçut pas David avant que ce dernier ne l’interpelle bruyamment.

« James ! » Il s’arrêta et se tourna pour faire face à son ami, qui le rejoignait à grandes enjambées. « Faut qu’on se bouge, on va être en retard et Adamson va nous virer du cours de spécialité… »

Le jeune homme se contenta d’hocher la tête et accéléra le pas. Il ne prêta attention que d’une oreille aux paroles de David, jusqu’à ce qu’une phrase le fasse sursauter :

« Alors, c’est bon, Barclay t’a tout dit ? »
« Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? »

David coula vers lui un regard perplexe.

« Bah rien, Grady m’a dit qu’elle avait demandé à te parler en privé alors je me suis dit qu’elle avait enfin trouver le courage de te déclarer son amour… » fit-il avec un sourire en coin.

James soupira et secoua la tête.

« Hein ? Non, non, pas du tout. »
« Elle voulait quoi ? »
« Barclay ? Euh, rien, me rendre un truc que j’avais oublié en Botanique. »
« Et elle devait faire ça en privé ? » releva son ami en haussant les sourcils.
« Ouais… »
« Elle est bizarre. » commenta David en tournant à l’angle d’un couloir.

Il n’obtint qu’un marmonnement de la part de James comme réponse.
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