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 L'ex de ma vie [Jalene]

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James Carter

James Carter


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MessageSujet: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 1 Mar - 0:04

"Alors ?"

Rose sortit de la salle de bain, vêtue d'une robe verte qui lui allait parfaitement bien. James laissa échapper un sifflement appréciateur, avant d'esquisser un sourire.

"Tu es magnifique, comme toujours." lâcha-t-il en s'approchant d'elle. "Mais tu sais, ce n'est qu'un dîner, tu n'avais pas besoin de te mettre sur ton trente-et-un, même si..." il termina sa phrase en la chuchotant à son oreille.

Rose rit, et posa une main sur son torse pour le repousser.

"C'est quand même la première fois que je rencontre ton meilleur ami, c'est important ! Et puis, tu m'as dit hier qu'il y aurait d'autres invités, non ?"

A ce rappel, le sourire de James se fana momentanément. Effectivement, il y avait une autre invitée, et pas des moindres, puisqu'il s'agissait de Marlene Barclay. La veille, Grady l'avait prévenu qu'il avait convié cette dernière à dîner avec eux, et qu'elle comptait également amener son compagnon, "un certain Isaac", lui avait dit son meilleur ami. Qu'à cela ne tienne, James n'avait aucune envie d'annuler ce dîner. Surtout que lui aussi, il avait quelqu'un à leur présenter, songea-t-il en souriant à Rose.

"Oui, il y aura une fille de notre année, et son nouveau copain." confirma-t-il.

"Une fille de notre année", c'était ainsi qu'il nommait celle qu'il avait cru être la femme de sa vie ? Non, évidemment. Mais il n'avait jamais informé sa nouvelle petite-amie de la relation quelque peu intense qu'il avait entretenue avec Marlene, pendant quelques années. Pour sa défense, ce n'était pas la chose la plus simple à avouer : il avait trompé tant de filles pour Marlene, il avait toujours tout fait basculer pour elle. Ils n'avaient jamais été vraiment séparés, à vrai dire, tant ils étaient toujours persuadés de se retrouver, après. Cette fois-ci, James s'était juré de ne pas recommencer. Il devait tourner la page, et Rose était la femme idéale pour cela - elle était, de tout point de vue, la femme idéale pour lui, n'est-ce pas ?

"Mais encore ?" demanda-t-elle en souriant, glissant ses bras autour du cou du jeune homme.

"Rien, on a été préfets-en-chef ensemble, et on était plutôt proches." Il n'y avait aucun mensonge, dans ce qu'il disait, après tout.

Si Rose haussa un sourcil lorsqu'il mentionna leur proximité, elle préféra toutefois s'attarder sur un autre détail "Toi, préfet-en-chef ?" Elle rit.

James aimait le rire de Rose. C'était une des premières choses qu'il avait remarqué chez elle, lorsqu'il l'avait aperçu, à une soirée. Son rire, et la façon dont elle avait de parler, en regardant la personne en face d'elle droit dans les yeux, comme si le reste du monde ne comptait pas. Ils s'étaient plu, il s'étaient revus, et depuis quelques mois, ils étaient ensemble. Et, étrangement, James se sentait bien à ses côtés - chose qui n'était pas arrivée depuis longtemps. Oh, évidemment, il ne pouvait pas parler d'amour - son cœur étant encore, même s'il refusait de l'avouer, tourné vers Marlene. Mais il y avait entre eux une certaine alchimie, qui l'avait poussé à arranger cette rencontre avec Grady et sa fiancée.

"Hé, on va être en retard !" remarqua Rose en se détachant de James pour jeter un coup d’œil à l'horloge de la chambre du jeune homme.

"Mais non, il est 19h30." lança-t-il d'un ton nonchalant.

"Et ton ami n'a pas dit 19h45 ?"

"Non, il voulait dire 20h. On a toujours fait ainsi, avec Grady. On se donne de fausses heures de rendez-vous pour que l'autre soit à l'heure. Et oui, étonnement, ça fonctionne."

Le couple resta encore quelques minutes dans l'appartement de James, puis finit par partir. Ils arrivèrent devant la porte de l'appartement de Grady et de sa fiancée, et l'ancien Poufsouffle toqua quelques coups. La cloison s'ouvrit sur le visage de son meilleur ami, à qui James ne tarda pas à donner une accolade - virile, bien entendu. Le couple entra dans l'appartement.

"Ça fait plaisir de te voir, bro !" lança-t-il avant de se tourner vers la fiancée de Grady, qu'il embrassa sur les deux joues."Annalise, comment vas-tu ?"

"Mais très bien, et toi ?" répondit-elle, avant de jeter un coup d'oeil à Rose. "Tu ne nous présentes pas ?"

"Si, bien sûr ! Anna, Grady, je vous présente Rose, ma petite-amie."

"Enchantée de vous rencontrer ! James n'arrête pas de me parler de vous." lança-t-elle avec un sourire. "Je sais que vous aviez demandé à James d'apporter un dessert, mais... J'ai été prise de pitié quand je l'ai vu regarder son livre de cuisine comme on regarde un Magyar à pointes. Du coup, je me suis permise de vous apporter un gâteau au chocolat." lança-t-elle en tendant le plat à Annalise.

"Et ses gâteaux sont délicieux ! J'ai accepté de servir de cobaye, j'avoue."

"Merci beaucoup ! C'est doudou qui va être content !" s'exclama Annalise en jetant un regard vers Grady, avant de se diriger vers la cuisine pour déposer le gâteau.

James échangea un regard amusé avec son meilleur ami, avant de regarder par-dessus l'épaule de ce dernier. Marlene était là, derrière lui. Un homme - que James décida immédiatement de ne pas aimer - se tenait à ses côtés. La voir - comme à chaque fois - lui fit un drôle d'effet, comme un coup au ventre, douloureux et pénible. Rose, qui avait dû apercevoir qu'il restait silencieux un peu trop longtemps, posa sa main sur son avant-bras. Ce contact suffit pour ramener James à la réalité.

"Marly, ça faisait longtemps..." fit-il avec un sourire, l'air de rien.
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Marlene Barclay

Marlene Barclay


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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 1 Mar - 0:58

Assise en tailleur sur un banc des vestiaires de sainte-Mangouste, Marlene regardait Isaac qui finissait de se changer avant de quitter l'hôpital. Ils avaient rendez-vous pour un dîner chez Grady et Annalise ce soir mais pour le moment, elle n'en n'était pas encore vraiment rendue à cela. Elle avait passé une journée longue et difficile et elle entretenait son petit-ami du sujet depuis dix bonnes minutes.

- Et tu devrais voir le nouveau Médicomage, Wells, la manière dont il parle aux infirmières ! De toute manière, c'est toujours la même chose, les Médico' se croient tout permis, sous prétexte qu'ils sont docteurs. Ils se pensent supérieurs à tout le monde, infirmières, sages-femmes... On est juste là pour exécuter leurs ordres !

- Pas tous, tempéra Isaac avec un sourire en rangeant sa blouse blanche dans son casier.
- Presque tous, s'entêta Marlene en secouant la tête.

Son petit-ami eut un sourire et vint s'accroupir devant elle, posant ses mains sur ses genoux.

- Je suis certain que tu le remettras en place. Tu fais peur parfois !

Elle eut un sourire malicieux et haussa les épaules, faussement nonchalante.

- C'est mon coté Serpentard !
- Mais je n'en doute pas, mon cœur, glissa Isaac en se relevant.

Ils finirent par quitter sainte-Mangouste tous les deux, saluant au passage leurs collègues qui avaient également fini leurs gardes avant de rejoindre la petite cour de transplanage réservée aux membres du personnels. Cela faisait quelques mois que Marlene avait emménagé dans le grand appartement de son petit-ami, qui avait une très jolie vue sur le port de Bristol. Isaac et elle s'étaient rencontrés au travail et elle avait juré que cette fois-ci, ce serait le bon. Ils s'entendaient très bien et formaient un couple plutôt harmonieux, même si ce n'était pas vraiment l'amour fou pour elle. Elle aimait beaucoup Isaac mais... L'amour viendrait sûrement. De toute manière, c'était obligatoire : il était adorable avec elle. Toujours prévenant, attentif... Ils essayaient d'avoir leurs repos au même moment, faisaient la cuisine pendant des heures ou bien Isaac sortait son bateau et elle passait l'après-midi à lire sur le pont tandis qu'il menait le petit navire sur les eaux calmes de la Manche. Ils voyaient beaucoup d'amis - ceux d'Isaac principalement, tous trentenaires et parents - et recevaient. Ils étaient un couple posé, comme on disait, qui vivait tranquillement. Elle ne pouvait pas rêver de mieux, non ?

Elle finissait de se préparer dans la salle de bains, appliquant une dernière couche de mascara sur ses cils, quand Isaac tapa trois coups pour lui dire que c'était l'heure d'y aller. Cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas vu Grady - occupé dans les préparatifs du mariage - et il lui manquait. Ils étaient devenus amis du temps où James et elle étaient ensemble et la rupture n'avait pas affecté leurs liens. Ils se voyaient moins en vieillissant, surtout que Marlene voyait plus les amis d'Isaac mais... Voir des gens qu'elle connaissait bien lui faisait plaisir. Elle sortit de la salle de bains, toute vêtue de sa jolie robe rouge, ses boucles noires lâchées sur ses épaules et attrapa une paire de talons avant de se diriger dans la cuisine pour prendre les fleurs et la salade de pommes de terre - sa spécialité - qu'elle devait amener pour le dîner.

Annalise et Grady vivaient dans une jolie petite maison coquette à Flaquemare, là où Grady travaillait, dans sa réserve de licornes. Isaac et Marlene remontèrent l'allée bordée de petits massifs fleuris -Anna avait la main exceptionnellement verte - et sonnèrent. Ils furent accueillis chaleureusement et la maîtresse de maison la remercia trois fois pour les fleurs - "Il ne fallait vraiment pas, voyons !" - avant de les installer dans le salon, avec l'apéritif. Ils étaient installés sur les canapés quand Grady se frotta les mains pour retirer les miettes de petit-four avant de relever le visage vers Marlene.

- Au fait, je t'ai pas dis ! James sera là ce soir, lança-t-il, d'un ton tout à fait innocent.

Elle avala légèrement de travers sa gorgée de vin et prit quelques secondes pour répondre, tandis que Isaac lui tapait doucement dans le dos. Incapable de quitter Grady du regard - dans un mélange de surprise, colère et désapprobation - elle reposa doucement son verre.

- Tu plaisantes ?
- Qui est James ? interrogea innocemment Isaac.
- Son ex...
- Mon ex-homologue préfet-en-chef, coupa Marlene avec un regard glacial à l'adresse de Grady, qui fit mine de rien. Tu aurais pu me le dire avant.
- J'ai oublié, affirma ce dernier sans même y croire lui-même.

Il devait pensé qu'elle ne viendrait pas si elle avait su et il avait bien raison. James et elle avaient rompu avec perte et fracas huit mois auparavant et c'était un souvenir plus que douloureux. Ils ne s'étaient pas revus depuis et honnêtement, c'était très bien comme ça. Elle voulait mettre leur histoire derrière elle, elle voulait mettre James derrière elle et ne plus jamais, jamais, jamais y penser. C'était trop de larmes, trop de tristesse et trop de déchirements, elle ne supporterait pas une nouvelle fois. Elle avait rencontré Isaac un mois et demi à peine après sa rupture avec James et s'était accrochée à cette relation pour sortir la tête de l'eau. L'idée de revoir son ex si brusquement était plus qu'angoissante...

- Il y aura sa petite-amie avec lui, aussi, ajouta Grady.

Marlene n'eut pas le temps de digérer cette information - James et une autre femme - que des coups retentissaient déjà à la porte, Annalise et son fiancé se levant pour aller ouvrir. Elle-même mit un peu plus de temps à se lever, suivant Isaac un peu machinalement, le cœur battant. Revoir James était une chose, revoir James avec sa petite-amie, la nouvelle femme qui partageait sa vie, en était une autre. Elle avait le cœur au bord des lèvres et la gorge sèche rien que d'y penser. Elle glissa ses doigts dans ceux d'Isaac pour avoir un peu de soutien - même si ce dernier n'avait aucune idée de ce qui s'agitait dans l'esprit de sa petite-amie - et fit quelques pas dans le couloir, où la voix grave de James se faisait déjà entendre, léger coup au cœur. Le moment où elle posa les yeux sur lui fut pire et elle serra un peu plus la main d'Isaac dans la sienne, l'empêchant d'avancer pour aller saluer les nouveaux venus.

La petite amie de James était belle, constata-t-elle avec amertume. Plus belle qu'elle. A la voir sourire, faire des compliments, tendre son stupide gâteau au chocolat, Marlene eut envie de lever les yeux au ciel. Elle la détestait, décréta-t-elle. Rien qu'une idiote. Ce fut ce moment-là que choisit James pour croiser son regard et elle eut l'impression que son cœur s'arrêtait de battre quelques instants. Incapable de répondre l'espace d'un instant, elle n'arrivait pas à détacher son regard du sien et ce fut le geste de Rose sur le bras de son ex petit-ami qui lui fit l'effet d'un électrochoc. Allons bon ! C'était fini entre eux et Marlene n'allait pas laisser James rentrer de nouveau dans sa tête. C'était fini. Il était passé à autre chose. Il avait sa copine et ses gâteaux au chocolat stupides. Mais elle aussi était passée à autre chose. Elle avait Isaac, un brillant Médicomage, ils vivaient ensemble. Elle avait bougé, avait fait sa vie et elle comptait bien le faire savoir à James, rien que pour lui rappeler ce qu'il avait perdu. Ce fut cette pensée un peu revancharde qui poussa Marlene à lui adresser un sourire, bien que ses mains tremblaient un peu.

- James. En effet, cela fait longtemps.

Se tournant vers Rose, elle s'approcha d'elle pour lui faire la bise, suivie de ce parfum à la framboise qu'elle portait depuis des années.

- Enchantée, je suis Marlene ! lança-t-elle avec un sourire. Et voici Isaac, ajouta-t-elle à l'adresse des deux cette fois-ci. Mon compagnon.

Elle insista sur le terme pour montrer à quel point c'était sérieux entre eux - bien mieux que petite-amie - et recula d'un pas, se rapprochant d'Isaac dans un but bien précis. En effet, celui passa machinalement un bras autour de sa taille tandis qu'il tendait la main à James et Rose.

- Content de vous rencontrer !

Visiblement content de voir qu'aucune guerre mondiale ne se déroulait dans son hall d'entrée, Grady frappa dans ses mains.

- Alors ? J'vous sers un truc ?

Les deux couples passèrent au salon, Marlene en faisant bien attention de ne pas croiser le regard de James. Elle reprit sa place sur le canapé aux cotés d'Isaac - qui glissa cette fois-ci un bras autour de ses épaules - tandis qu'Annalise revenait avec des coupes et s'installait à côté de Grady, invitant tout le monde à se servir généreusement.

- Que faites-vous dans la vie, James et Rose ? interrogea poliment Isaac pour faire la conversation.

Marlene quant à elle sirotait son deuxième verre de vin - elle allait avoir besoin d'alcool pour finir cette soirée - tandis que ses yeux se vrillaient malgré elle dans le regard de James. Elle savait bien ce qu'il faisait, elle. Rien de bien glorieux ni même très.... légal. Elle le savait, ça, sa Rose ?
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James Carter

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 1 Mar - 12:04

James décida de détester Isaac au moment où ce dernier lui tendit la main. Déjà, son prénom était particulièrement stupide, et sa figure l'était tout autant. Il constata avec une légère satisfaction qu'il devait bien faire quinze bons centimètres de plus que le nouveau compagnon de Marlene, à qui il serra poliment la main, le sourire aux lèvres - même si l'envie de la lui écraser était présente dans un petit coin de son esprit. Face à son ex petite-amie, James avait l'impression de perdre complètement la raison. C'était toujours ainsi, dès qu'ils se revoyaient, et c'était toujours ce qui le poussait à revenir vers elle, inlassablement. Mais pas cette fois, se promit-il. Aujourd'hui, il avait Rose, et elle serait toujours là demain, et après-demain, et encore après. Il devait se sortir Marlene de la tête, du cœur, de l'esprit - ses départs lui causaient toujours beaucoup trop de peine - une douleur immense qu'il n'arrivait jamais à surmonter.

"De même !" lâcha James, suite à la phrase d'Isaac, tandis que Rose faisait la conversation à Annalise.

Les trois couples finirent par passer au salon, où la fiancée de Grady entreprit de les servir généreusement en boisson. James la remercia d'un sourire, et saisit son verre. Il avait toujours apprécié Annalise, femme attentionnée et généreuse, qui rendait son meilleur ami plus qu'heureux - au point qu'ils allaient bientôt se marier. La question d'Isaac finit par faire sortir James de ses pensées, et il jeta un coup d’œil à Rose pour l'inciter à répondre la première.

"Je suis magistrate." répondit-elle avec un sourire.

"Une brillante magistrate !" affirma James en passant un bras autour de ses épaules pour ramener sa petite-amie contre lui.

"Tu exagères !"

"Ne sois pas modeste, Rosie." puis, à l'intention des autres invités et de leurs hôtes : "C'est le nouveau prodige de la justice magique, elle est très talentueuse." Il laissa passer un court moment de silence. "Quant à moi, je suis dans le commerce depuis plusieurs années, du côté de Bristol, notamment." fit-il, avant d'échanger un bref - mais visible - regard complice avec Rose, qui le lui rendit avant de glisser sa main dans la sienne.

James se redressa, satisfait. Il avait encore en mémoire sa douloureuse rupture avec Marlene, lorsque cette dernière avait découvert son emploi qui n'avait rien de bien légal. S'il pouvait lui faire croire que Rose savait, elle, et qu'elle continuait de l'accepter comme il l'était, c'était parfait.

"James m'a parlé de votre emploi en tant que soigneur de licornes, je dois avouer que ça rêver !" fit-elle à l'adresse de Grady. "Et vous que, faîtes-vous dans la vie ?" demanda-t-elle ensuite à l'adresse d'Annalise, de Marlene et d'Isaac.

Une fois encore, James admira la capacité de Rose à s'intégrer parfaitement au sein d'un groupe composé de personnes qu'elle n'avait jamais vues. Elle avait les mots justes, les gestes justes, les petites attentions qu'on attendait. Marlene pouvait bien exhiber son Isaac, James, lui, avait trouvé la perle rare... Du moins, c'était ce qu'il voulait croire.
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 1 Mar - 15:50

Magistrate. Marlene laissa échapper un claquement de langue discret tandis qu'un léger sourire en coin naissait sur la commissure de ses lèvres. Ainsi donc James sortait avec un membre de la Justice Magique ? Quelle ironie ! Est-ce qu'elle savait, sa Rose ? Ça serait étonnant, étant donné que James lui avait menti à elle pendant des années... Marlene s'apprêtait d'ailleurs à glisser une petite pique sur le sujet - quelque chose dans le genre de "James a toujours été un grand admirateur des lois" quand ce dernier glissa son bras autour des épaules de sa petite-amie avec un compliment. Serrant les dents, Marly s'obligea néanmoins à sourire avec toute l'hypocrisie du monde devant la petite scène du couple. Le nouveau prodige de la justice magique, ben voyons. Elle devait jouer les secrétaires pour le président du Mangenmagot, oui ! Le summum fut sûrement le regard complice et amoureux qu'ils échangèrent en se prenant la main. Le prodige était au courant des activités de James, donc ? C'était du propre. Fulminante, les mains un peu tremblantes et crispées sur sa coupe, Marlene but une longue gorgée de vin pendant que mille et un scénarios lui passaient pas l'esprit, tous impliquant de débarquer au Ministère pour faire virer cette Ombrage de pacotille.

- Je suis secrétaire vétérinaire, répondit Annalise joyeusement. C'est comme ça qu'on s'est connus avec Grady... Ses licornes étaient malades un peu trop souvent pour que ce soit honnête !

Grady eut un rire franc et adressa un regard tendre à sa fiancé, levant les mains pour se dédouaner de toute mauvaise intention.

- Je suis juste un soigneur très attentif !
- Je sais mon doudou, répondit sa fiancé avec un sourire avant de lui voler un baiser.

La scène dérida un peu Marlene qui s'apaisa légèrement, la main d'Isaac toujours sur son épaule. Elle n'allait pas laisser James lui plomber le moral, se répéta-t-elle en boucle. Elle était passée à autre chose et de toute manière, elle était bien mieux sans lui. Isaac était un homme merveilleux - bien plus merveilleux que Rose - et elle comptait bien le mettre en avant.

- Je suis sage-femme, répondit-elle tranquillement. Je travaille à sainte-Mangouste avec Isaac.
- Mais moi je suis Médicomage, nuança-t-il. Service de traumatologie des sortilèges.
- Pressenti pour être le futur chef de service, compléta Marlene en adressant un sourire tendre à son petit-ami.

Ce dernier haussa les épaules, modeste, avant de prendre un autre petit four.

- On va voir comment vont se goupiller les choses ! Mais c'est vrai que c'est un poste qui me plairait bien.
- Isaac est un excellent Médicomage, poursuivit-elle à sa place. Il a quand même été major de promotion ! Tu mérites cette place, mon chéri.

Marlene posa son coude sur le dossier du canapé et glissa ses doigts dans les cheveux d'Isaac, tandis que ce dernier rougissait un peu, flatté par les compliments. Le geste n'était pas anodin et n'était surtout pas habituel entre son petit-ami et elle. C'était un signe de tendresse qu'elle avait toujours réservé à James et elle l'utilisait sciemment ce soir, mais comme si de rien n'était puisqu'elle n'avait pas croisé le regard de son ex de tout son petit discours.

- Enfin, pour avoir la place, il faudrait que je reste en Angleterre cet été.
- Tu veux toujours partir au Ghana ? questionna Grady en appuyant ses coudes sur ses genoux.

Isaac hocha la tête avant de se tourner vers James et Rose, afin d'éclaircir la situation.

- Je fais de l'humanitaire tous les étés dans les pays magiques du Tiers-Monde. L'Afrique est particulièrement touchée par la Dragoncelle, cette année. Je bosse pas mal avec Médicomages sans Frontières.
- C'est ça de toute manière, les métiers de la santé, reprit Marlene. Donner de soi-même pour les autres. Pas comme, je ne sais pas, la finance, le commerce... Tout ça c'est tellement tourné vers l'argent, ajouta-t-elle l'air de rien en buvant une gorgée de vin.
- D'habitude je serai parti, même avec la promotion mais... D'autres choses me retiennent au Royaume-Uni cette année, conclut-il en posant les yeux sur sa petite-amie.

Le sourire que lui adressa Marlene en réponse était sincère et elle culpabilisa un peu de son attitude de ce soir. Isaac était un excellent petit-ami, pourquoi ressentait-elle le besoin de se mettre ainsi en compétition avec son ex ? Elle n'avait rien à prouver à James, dans le fond. Il s'en fichait désormais, il semblait bien avec l'autre.

- Enfin, on verra bien ! Vous faites du bénévolat, vous ? questionna-t-il à l'adresse des autres présents.
- Je fais quelques heures par semaine au refuge de Pré-au-Lard ! répondit Annalise avec un sourire. D'ailleurs si quelqu'un est intéressé par une couvée de Niffleurs... lança-t-elle avec un rire.
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James Carter

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 1 Mar - 17:38

Un futur chef de service, merveilleux, songea James en veillant à se donner l'air intéressé, tout en observant attentivement Marlene. Bien évidemment, cette dernière se faisait un plaisir de vanter les mérites de son petit-ami - pardon, de son compagnon. Tant que s'en était risible, décida-t-il en hochant toutefois la tête. Son visage se figea cependant dans une expression de surprise - où l'on pouvait facilement lire la douleur, si on le connaissait un tant soit peu - lorsque Marlene glissa ses doigts dans les cheveux d'Isaac. Ce geste, cette attention, ce n'était pas normal qu'elle l'ait envers Isaac. C'était quelque chose qu'elle avait toujours fait avec lui, depuis leur septième année. C'était un geste qui était devenu presque symbolique, entre eux. Et elle l'utilisait avec Isaac. Cet idiot d'Isaac.

Idiot qui faisait en plus du bénévolat au Ghana ! Y-avait-il quelque chose qu'Isaac ne faisait pas merveilleusement bien ? James se rassura - un peu mesquinement - en se disant que cette surface lisse ne devait cacher qu'une personnalité toute aussi plate et inintéressante.

"C'est un très bel acte." commenta Rose, lorsque Isaac mentionna qu'il partait en Afrique et travaillait en collaboration pour médicomages sans frontière.

Intérieurement, James remercia sa petite-amie qui tenait la conversion. Lui était trop occupé à observer Marlene, une foule de sentiments contradictoires l'envahissant à sa vue. Une sorte de rancœur, de colère, mais aussi une envie intense de la prendre dans ses bras. C'était la même chose à chaque fois qu'il la voyait. Il avait beau vouloir tourner la page de toutes ses forces, il y avait toujours cette envie de sentir son corps contre le sien, cette envie de l'embrasser, cette envie de l'aimer, encore et encore, et d'être celui qu'elle aimait. Il se retint de pousser un soupir de frustration. Non, ce n'était plus possible. Il ne pouvait plus continuer à espérer quelque chose d'elle. Elle avait son Isaac, sa petite vie tranquille et rangée. Et, au vu des piques qu'elle lui lançait, elle semblait aussi prendre un malin plaisir à le rabaisser.

"Sans façon, Anna !" répondit James avec un petit rire, avant de reprendre une gorgée de sa bière. "Oui, justement, j'en fais." poursuivit-il à l'intention d'Isaac. "Je te l'accorde, Marlene, le commerce n'est pas le milieu idéal pour "donner de sa personne". Mais justement, avec un de mes associés, ça a commencer à nous déranger, il y a quelques temps. Donc on s'est débrouillés pour qu'un pourcentage de notre gain soit reversé chaque mois à un foyer, qui accueille des mineurs." expliqua-t-il. "Je reconnais que je ne sauve pas des enfants en Afrique, mais je vais régulièrement voir les enfants, ils sont vraiment très attachants."

Et ce n'était même pas un mensonge ! Tout avait commencé quand il avait croisé quelques jeunes, accompagnés d'une femme, dans Bristol. Il s'était arrêté pour aider une petite fille à refaire ses lacets, alors qu'elle s'était laissée tomber sur le trottoir et regardait ses chaussures avec un air sérieux et concentré. Il avait discuté quelques instants avec Alice, la femme qui les accompagnait, et, pendant plusieurs jours, cet évènement lui était resté en tête. Jusqu'à ce qu'il décide d'aller au foyer pour parler plus longuement avec la directrice.

"Grâce à cela, ils vont pouvoir partir en vacances, cet été, au bord de la mer. Je vais les accompagner, pour les encadrer, et j'ai déjà proposé à Rose de venir avec nous - les enfants vont l'adorer." termina-t-il à l'adresse de Rose, en faisant glisser une main sur la joue de la jeune femme.

"Oui, je pense que je vais accepter, si tout va bien avec mon boulot." répondit-elle en souriant. "Je faisais un peu de bénévolat, avant, oui. Rien qui ne me fasse partir au Ghana comme vous," déclara-t-elle à l'adresse d'Isaac, "mais j'étais bénévole dans une cantine qui accueillait les plus démunis pour le repas. J'ai dû arrêter à la fin de mes études, par manque de temps, mais j'aimerais beaucoup reprendre." affirma-t-elle.

"En tout cas, Isaac, c'est vraiment formidable que vous meniez un tel projet." lança James, avec toute l'hypocrisie du monde. "J'adorerais pouvoir partir dans ces conditions."

"Le bénévolat est quelque chose de réellement important, surtout de nos jours." commenta Rose. "Mais ne dévalorise pas ton projet, chéri." déclara Rose en posant une main sur son genou. "James fait quelque chose d'extraordinaire avec ces enfants, il est merveilleux avec eux." affirma-t-elle avec un sourire.

Le jeune homme lui sourit en retour, avant de hausser les épaules. "Ce n'est pas bien difficile, j'adore les enfants, et ils sont géniaux." Il laissa passer quelques instants de silence. "Et sinon Isaac, que faîtes-vous dans la vie, outre le bénévolat et votre métier de médicomage ?"
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 1 Mar - 20:37

Quand James prononça son prénom, Marlene eut un coup au cœur et elle tourna la tête vers lui, empêchant des souvenirs indésirables envahir son esprit. Il l'avait prononcé tant de fois, son prénom, et pas sur le ton de la conversation. Il l'avait soufflé, murmuré, soupiré, plus de fois qu'elle ne pouvait compter. Mais c'était terminé, désormais, ça. Il disait son prénom comme on parle de la météo, au cours d'une discussion banale sur les affaires. Le pouls sûrement un peu trop rapide, elle écouta James parler de son récent engagement caritatif, hochant la tête pour faire comme si elle suivait la conversation. Le geste de son ex-petit-ami sur la joue de Rose fut comme une douche froide et Marlene détourna le regard. Elle ne voulait plus le voir, lui, ses sourires amoureux qui n'étaient plus pour elle depuis longtemps, son idiote de copine et sa voix mielleuse, son parcours parfait. Elle ne voulait pas voir la manière dont ils se regardaient, elle ne voulait pas voir la main de Rose sur le genou de James, entendre leurs mots tendres, tout cela lui semblait brusquement intolérable, tout lui était insupportable. Elle se dégagea du bras de Isaac, incapable de le sentir près d'elle pendant quelques instants et se baissa en faisant mine de prendre à manger sur la table basse, laissant l'espace d'une seconde ses boucles brunes dissimuler le trouble de ses traits.

- Je suis un grand passionné de bateau, répondit Isaac avec enthousiaste. J'ai un voilier, je le sors toutes les semaines. C'est une passion familiale, à vrai dire, j'en faisais avec mon père.

Consciente qu'une fois lancé sur le voilier, on ne l'arrêtait plus, Marlene se réinstalla sur le canapé, les yeux dans le vague pour ne surtout pas croiser le regard de James. Elle avait une envie de pleurer qu'elle refrénait au maximum parce qu'elle ne pleurerait pas. Elle ne verserait pas une larme supplémentaire pour James et surtout, elle ne se laisserait pas aller devant ses amis, devant Isaac, devant Rose, devant James. C'était juste le choc, le choc de le revoir, de le voir avec quelqu'un, de le voir bien avec quelqu'un. C'était l’amertume de voir que lui était bien passé à autre chose, qu'il ne faisait pas semblant au quotidien d'aimer vraiment la personne qui partageait sa vie, c'était la douleur d'avoir été définitivement remplacée qui vrillait son cœur, son ventre, sa poitrine et rendait sa vue floue. James ne l'aimait plus, lui, il avait vraiment réussi à tourner la page et même s'ils se promettaient de le faire depuis des années, la constatation était comme un coup de poignard dans le dos. Insensible à ce qui se passait autour d'elle, Marlene ne revint à la réalité que lorsque Isaac effleura sa joue en retirant une boucle brune de ses yeux, avec un sourire doux.

- Ça va chérie ?

Se rendant compte que l'attention était tournée vers elle, Marly sourit machinalement et hocha la tête.

- Oui, pardon, j'ai un léger coup de barre, longue journée à l'hôpital, se justifia-t-elle en secouant la main comme pour chasser ses pensées.
- Je disais que j'avais hâte de transmettre cette passion à mes enfants, histoire de poursuivre la tradition.

Ses enfants... Leurs enfants à eux, si on suivait la logique. Isaac et elle étaient ensemble depuis sept mois, ils vivaient ensemble... Le mariage, les enfants, n'était-ce pas ce qui suivait ? C'était dans ce genre de schéma que se projetait Marlene, elle s'y était toujours projetée mais jamais avec Isaac. C'était James, l'homme de sa vie, l'amour de sa vie. Du moins avant. Maintenant il s'occupait d'enfants abandonnés avec Rose et c'était avec elle qu'il voulait faire sa vie. Elle, elle avait Isaac et... Elle devait se projeter avec lui. De toute manière, c'est ce qu'il lui restait. Il était hors de question qu'elle montre que ça la touchait, elle avait plus de fierté que cela. Elle ne serait pas la perdante dans ce petit jeu qui les caractérisait, aussi adressa-t-elle un sourire à son petit-ami.

- Nos enfants apprendront.

Isaac eut un sourire réjoui à ces mots - c'était la première fois qu'ils parlaient d'enfants ouvertement - et se pencha pour lui voler un baiser. Marlene se laissa faire, bien que ses mains soient un peu tremblantes. Voilà, c'était décidé. De toute manière, avait-elle le choix ? Elle appuya de nouveau son dos contre le dossier du canapé, les yeux malgré elle dans ceux de James, tandis qu'Annalise reprenait la parole, visiblement attendrie.

- C'est si important les familles, soupira-t-elle. Grady et moi espérons en avoir rapidement après notre mariage, lança-t-elle en saisissant la main de son fiancé. Et je vais être indiscrète, pardonnez-moi, c'est mon petit pêché mignon... Vous voulez des enfants, Rose ?

Marlene aurait dû détourner le regard de James, elle le savait. Elle n'aurait pas dû avoir ce regard intense qu'elle vrillait sur lui et pourtant, elle ne pouvait pas s'en empêcher, sans savoir pourquoi, sans savoir ce qu'elle attendait de lui à cet instant précis.
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James Carter

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyLun 2 Mar - 0:07

Bien sûr, qu'Isaac possédait un voilier, songea James. Après tout, cela était compris dans la panoplie du "parfait compagnon." Sans trop savoir pourquoi, le jeune homme eut l'impression de sentir un poids énorme se poser sur ses épaules. Jamais il n'avait renoncé à Marlene, même lorsqu'ils étaient séparés, même lorsqu'ils étaient en couple avec d'autres personnes. Jamais. Peut-être parce qu'elle lui donnait toujours de quoi espérer, peut-être parce qu'il avait toujours l'impression qu'il y avait quelque chose entre eux. Ce soir, c'était comme si tout ça se brisait. Comme si l'image trop parfaite d'Isaac était finalement venue se mettre entre eux. Parce que Marlene, elle, avait enfin réussi à tourner la page. Elle ne l'aimait plus, elle ne voulait plus de lui.

Ce fut d'ailleurs sa voix qui le tira momentanément de ses pensées. Elle ne prononça que trois mots, et pourtant, il lui semblait qu'il s'agissait des trois mots les plus destructeurs de toute sa vie. Nos enfants apprendront. Leurs enfants. Ceux de Marlene et Isaac. James ne chercha même pas à cacher sa figure décomposée, et il se raidit immédiatement, reposant un peu brutalement sa bière de sa table. Il détourna les yeux quand le nouveau compagnon de Marlene se pencha vers elle pour l'embrasser, visiblement réjouit, lui, par son annonce.

Avait-elle la moindre idée, de ce qu'il pouvait ressentir, à cet instant ? Savait-elle quel effet ces mots pouvaient avoir sur lui ? Non. Non, parce qu'elle y était complètement insensible, parce qu'elle s'en fichait éperdument. Elle se fichait de lui, de leur passé, de l'avenir qu'ils auraient pu avoir. James accusa le coup, et retira son bras des épaules de Rose en prétextant se servir d'un petit feuilleté. Il évita volontairement le regard de son ex petite-amie, gardant les yeux baissés sur le sol. Il ne pouvait pas la regarder - à vrai dire, il n'y parvenait pas.

La voix d'Annalise le fit sortir de ses pensées, et sa question lui fit relever lentement la tête. Ce ne fut qu'à ce moment là que son regard se posa sur Marlene, qui le fixait avec intensité. Il ne lâcha pas son regard, alors que Rose se tournait vers la fiancée de Grady, pour répondre d'un ton enjoué.

"Oui, j'ai toujours eu très envie d'avoir des enfants, et encore plus maintenant. Je viens d'une famille nombreuse, vous savez, j'ai cinq frères et sœurs, et..."

Et, tandis que Rose dissertait sur l'importance d'une famille nombreuse, le regard de James restait vrillé dans celui de Marlene. Imperceptiblement, alors que tous les autres regards étaient fixés sur la magistrate, le jeune homme secoua la tête.

"Tu n'es pas d'accord, chéri ?" questionna ensuite Rose en se tournant vers lui.

"Si, évidemment." répondit-il - alors qu'il n'avait pas écouté un mot du récit de la jeune femme. Il lui adressa un sourire rayonnant, se forçant à masquer du mieux qu'il pouvait ses véritables émotions.

Il attendit quelques minutes, le temps que la conversation dérive sur un autre sujet, plus neutre, avant de se lever.

"Je vais prendre un peu l'air. Je vous rejoins dans quelques instants." promit-il.

"Tu veux que je vienne avec toi ?"

"Non, non, ne t'en fais pas." affirma le jeune homme. Il croisa le regard de son meilleur ami, et s'éloigna du petit groupe.

L'air frais lui fit un bien fou, et il marcha jusqu'à arriver au bout du jardin - là, où il était certain que les autres ne pourraient pas le voir. Il posa ses mains contre un mur en pierre, et fixa le sol avec intensité, se forçant à prendre de grandes inspirations.

Il ne pouvait pas y retourner. Il ne pouvait pas retourner dans ce salon, en présence de Marlene et Isaac, alors qu'elle annonçait, l'air de rien, qu'elle allait avoir des enfants avec cet idiot. Il ne pouvait pas supporter cette vision plus longtemps, et il ne pouvait même plus se prêter au jeu de savoir lequel ferait le plus souffrir l'autre.

Car cette fois, c'était trop. Le jeu s'achevait maintenant.
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyLun 2 Mar - 0:34

Tandis que Rose dissertait sur les enfants, les yeux sombres de Marlene n'avait pas quitté ceux de James et son cœur manqua un battement lorsqu'il secoua imperceptiblement la tête, envoyant au loin les propos de sa petite-amie sans que cette dernière ne se rende compte de rien. Elle réprima le sourire incompréhensible qui était né sur ses lèvres et baissa la tête en faisant mine de prendre à manger, le sang battant à ses oreilles. Elle n'entendait plus rien, elle ne prêtait plus attention à rien, son esprit entièrement dédié au mouvement de James. La signification brute était claire, il n'était pas d'accord avec James. Il ne voulait pas avoir plein d'enfants avec Rose. Et c'était à elle qu'il le disait. Marlene sentait son cœur s'emballer et elle faisait de son mieux pour le réprimer, ainsi que la chaleur qui était née au creux de sa poitrine. Peut-être qu'elle se faisait des idées, peut-être qu'elle interprétait et qu'elle cherchait désespéramment à voir un signe là où il n'y en avait pas.

Malgré cela, elle n'arrivait pas à penser à autre chose et lorsque James se leva en annonçant qu'il allait prendre l'air, elle dû prendre sur elle pour ne pas bondir à sa suite. Elle se força à sourire à Isaac, à rire à une blague idiote de Grady, à complimenter Annalise sur les bouchées et saisit la main de son petit-ami dans la sienne lorsqu'il la posa sur sa cuisse, visiblement toujours heureux de sa déclaration de tout à l'heure. Cela devait faire cinq minutes que James était parti quand Marlene fit mine de jeter un coup d’œil à la montre d'Isaac. Honnêtement, elle ne savait même pas vraiment ce qu'elle faisait ou ce qu'elle cherchait en faisant cela, elle le faisait, c'était tout. Comme à chaque fois qu'il s'agissait de James, son cerveau était comme anesthésié et elle fonçait dans le mur sans réfléchir. Dans un froncement de sourcils maitrisé - Marlene avait toujours su mentir - et d'une voix contrariée, elle s'exclama qu'elle avait oublié de passer un coup de fil à son père alors qu'elle avait promis.

- Je reviens, assura-t-elle en se levant.

Elle ne prit même pas la peine de prendre sa veste et son sac dans l'entrée, sortant bras nus dans le jardin. Elle fit le tour de la maison avant de trouver James, de dos, appuyé contre un mur et s'arrêta. Que devait-elle lui dire, en réalité ? Elle ne savait pas. Elle l'avait suivi sans y penser, dans un besoin pressant de lui parler véritablement, de comprendre ce qu'il avait voulu lui faire passer avec ce regard. Car il avait forcément voulu faire passer quelque chose, cela ne pouvait pas être anodin. Faisant quelques pas supplémentaires dans sa direction, le tissu léger de sa robe s'agitant sous le vent frais du mois de mars. Allons bon, que faisait-elle, dans le fond ? N'avait-elle pas passé l'âge de courir ainsi après un garçon, le cœur gonflé d'un espoir aussi insensé que stupide ? Elle n'avait décidément plus dix-huit ans, l'esprit gorgé de romans à l'eau de rose. Son compagnon l'attendait dans le salon, en compagnie de leurs amis, et ce qu'elle faisait n'était décidément pas raisonnable et pourtant... Pourtant Marlene était toujours là, plantée dans le froid à fixer le dos de James qui n'avait pas remarqué sa présence.

- Tu te fais désirer ?

Sa voix brisa le silence de la nuit, le jardin uniquement éclairé par les petites lampes qui bordaient les allées.

- Ta petite-amie va t'attendre.

Comme si elle se souciait de ce que pouvait bien attendre Rose, qu'elle détestait par principe et encore plus alors qu'elle la connaissait.

- Elle risque de t'en vouloir...
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James Carter

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyLun 2 Mar - 1:03

James ferma les yeux lorsqu'elle la voix de Marlene s'éleva dans le jardin. Elle était actuellement la dernière personne qu'il avait envie de voir, et c'est pour cela qu'il resta dos à elle quelques instants supplémentaires, avant de se retourner. Comme toujours, il était partagé entre l'envie de la planter là, et celle - forte - de la prendre dans ses bras. Plus il y réfléchissait, et plus il se rendait compte qu'il recherchait inlassablement un contact avec Marlene, comme pour s'assurer qu'elle était toujours là, qu'il comptait toujours pour elle. Force était pourtant de constater que non, il n'y avait plus rien entre eux, et que la jeune femme avait pris un malin plaisir à le lui rappeler durant toute la soirée.

Oui, mais alors, que faisait-elle là ? Pourquoi l'avait-elle suivie ? Pour le mettre en garde contre la fureur de Rose uniquement ? Il n'y croyait pas. Il connaissait Marlene, mieux qu'il ne se connaissait lui-même, et il n'y croyait pas. Mais pourquoi alors ? Pourquoi se sentait-elle obligée de venir le voir, après avoir fait une telle annonce, quelques minutes auparavant ? Pour remuer encore un peu le couteau dans la plaie ? Pour lui rappeler qu'il ne serait jamais le père de ses enfants ? Pour agiter une nouvelle fois son bonheur devant ses yeux ?

James croisa les bras, suite au petit discours de Marlene, et il secoua la tête. Il aurait pu, pourtant - Merlin qu'il aurait pu ! - lui sourire et continuer sur le chemin dans lequel elle s'engageait. Il n'en avait même plus envie. Il ne voulait plus s'amuser à comparer leurs conquêtes, à affirmer avoir trouver le parfait amour, la femme de sa vie. Il ne le voulait plus, et ne le pouvait plus, tant il savait qu'il ne serait pas crédible, s'il se prêtait au jeu. La vérité était que James se sentait las, infiniment las. C'était comme si toutes leurs disputes, tous leurs mots, tous leurs maux, étaient concentrés en cet instant même.

"C'est bon, Marlene." la stoppa-t-il avec un rire qui trahissait sa lassitude.

Il se décolla du mur pour lui faire face.

"Arrête avec ma petite-amie. Je m'en fiche de Rose, tu le sais bien, bordel, alors fait pas comme si tu t'en préoccupais." lâcha-t-il avec un regard sombre.

Il secoua une nouvelle fois la tête, et se passa une main dans les cheveux.

"Pourquoi t'es venue ici, toi ?" demanda-t-il ensuite. "T'es pas avec ton compagnon, en train de disserter sur tous les prénoms que vous allez pouvoir donner à vos futurs enfants ? Sur toutes ces magnifiques sorties en voilier que vous allez pouvoir faire ?" poursuivit-il, en levant légèrement le ton, avant de se taire. Il reprit, plus bas : "C'est toi qui devrais y retourner. Qui sait, il va peut-être te faire sa demande en mariage ce soir." finit-il, sarcastique.

Derrière cette agressivité et cette colère, c'était surtout une douleur immense qui se lisait sur le visage de James, et qu'il ne chercha même pas à masquer, tant il savait que ses efforts seraient inutiles. Marlene n'était-elle pas, après tout, la personne qui le connaissait le mieux au monde ?
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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyLun 2 Mar - 9:51

Plus de faux-semblants, visiblement, songea Marlene lorsque James la coupa avec un rire las. Ils avaient assez joué dans le salon, de sous-entendus en sous-entendus, faisant comme si de rien n'était. Est-ce que Rose savait qu'ils avaient été ensemble ? Elle en doutait, elle-même ne l'avait pas dit à Isaac. Grady et Annalise le savaient, eux, fut un temps où James et Marlene se rendaient à ce genre de dîners en couple. Leurs amis se doutaient-ils de ce qui se tramait dans leur salon ? Grady sûrement, il les connaissait bien. Il n'y avait bien que Rose et Isaac pour ne pas se rendre compte de ce qui se déroulait devant leurs yeux, un véritable petit jeu de pouvoir un peu malsain sur les bords.

Les choses n'avaient pas toujours été comme ça pourtant. Certes, cela n'avait jamais été simple entre eux. Ils s'étaient mis ensemble de manière un peu étrange quand on y pensait bien, après s'être détestés pendant des années et surtout après s'être promis qu'il n'y aurait jamais rien entre eux. Ils s'étaient trompés sur ce point là, largement trompés. Et si leur relation avait conservé - même du temps où ils étaient en couple - cet art de la chamaillerie et des petites piques mesquines, fut un temps où c'était surtout de l'affection entre eux. Désormais, alors qu'ils se tenaient face à face après s'être volontairement blessés dans le salon, Marlene n'en n'était plus si sûre.

Elle avait voulu lui faire du mal - autant qu'il lui en faisait en étant avec sa Rose devant ses yeux - elle avait voulu lui prouver quelque chose, autant à lui qu'à elle-même d'ailleurs. Prouver que ça ne l'atteignait pas - alors qu'elle avait l'impression d'avoir reçu un coup en plein cœur - et qu'elle était passée à autre chose, tout comme lui. C'était un mensonge pourtant : James lui manquait énormément. Il lui manquait à chaque heure de sa vie, elle pensait à lui bien trop souvent pour que ce soit raisonnable et était sûrement beaucoup trop attachée à lui alors qu'ils avaient rompu voilà huit mois. Elle essayait de se convaincre que Isaac était le mieux pour elle, elle faisait tous les efforts du monde pour essayer de lui donner ce qu'il lui donnait, pour l'aimer comme lui il l'aimait... Et n'arrivait pas, malgré tout. Tout revenait à James, encore et toujours, et elle ne pouvait pas passer une soirée en sa compagnie sans que les choses ne partent en vrille. Ce n'était pas normal que les choses en arrivent là sans cesse. Ne pouvaient-ils pas faire comme tous les autres couples du monde et se détacher l'un de l'autre ?

Elle soutint le regard de James lorsqu'il se décolla du mur pour se rapprocher d'elle, ses bras croisés sur sa poitrine, autant pour se réchauffer que pour se donner un peu de courage. Les pulsations déjà versatiles de son cœur s'accélèrent lorsqu'il déclara qu'il se fichait de Rose. Elle n'eut même pas une once de compassion pour cette dernière, l'esprit bien trop agité sur la signification de cette phrase. Il se fichait de Rose. Il ne l'aimait pas. Il n'était pas amoureux d'elle, contrairement à ce qu'elle pensait depuis le début de la soirée. C'était faux, c'était du faux. James agissait au diapason d'elle, avec le même attachement feint pour les personnes qui les accompagnaient. Il ne l'aimait pas.

- Non, je ne sais pas, souffla-t-elle néanmoins en réponse, ses grands yeux sombres vrillés dans ceux de James.

Parce que même si elle croyait ce que lui disait James - parce qu'elle voulait y croire de toutes ses forces, elle voulait croire qu'il n'était pas tombé amoureux d'une autre - il fallait avouer qu'il donnait plutôt bien le change. Et puis cette Rose semblait si parfaite, si jolie, si intelligente, si... Idéale, alors que leur relation avait parfois été chaotique. Mais... Dans un sens, Isaac n'était-il pas idéal, lui aussi ? Pourtant, Marlene peinait à tomber amoureuse de lui et si elle l'appréciait beaucoup, cela n'avait rien à voir avec avec les liens qu'elle avait pu entretenir avec James.

Elle ne répondit pas à ses piques, trop concentrée sur la question qu'il lui avait posé et sur les raisons de sa colère. Elle voulait croire qu'il était aussi furieux parce qu'il était jaloux. Jaloux d'Isaac, jaloux d'eux. Elle voulait croire qu'elle avait encore de l'importance à ses yeux et c'était même pour cela qu'elle était ici : Marlene voulait encore se sentir spéciale dans le regard de James, elle voulait qu'il tienne encore à elle, autant qu'elle tenait encore à lui - même si elle faisait tout pour éloigner ce sentiment, elle voulait croire qu'ils avaient encore ce quelque chose qui les avait toujours uni. Ce lien qu'ils s'étaient obstinés à briser à chaque rupture - et Dieu savait qu'ils avaient essayé - et qui résistait malgré tout, malgré tous leurs efforts. Parce que même si Marlene prétendait le contraire, dans le fond, elle avait besoin de se sentir encore liée à James, de sentir qu'il la choisirait encore, qu'il serait encore là pour elle et qu'elle ne serait pas remplacée par une autre. Elle avait besoin de sentir qu'il l'aimait encore, tout simplement. Tout comme elle l'aimait encore.

Voilà pourquoi ils ne se détachaient vraiment jamais, voilà pourquoi elle avait tant tenté de l'impressionner ce soir, tout comme il avait essayé de le faire. Voilà pourquoi ils ne restaient jamais séparés bien longtemps, voilà pourquoi ils revenaient toujours l'un vers l'autre : James et Marlene avaient besoin de sentir qu'ils s'aimaient encore, même lorsqu'ils n'étaient plus ensemble. Besoin de sentir qu'ils restaient la préférence de l'autre, la personne la plus importante dans la vie de l'autre, quoi qu'il arrive. Le choix numéro un de quelqu'un. Marlene avait aimé James inconditionnellement - l'aimait inconditionnellement - et elle avait besoin de sentir que, peu importe le moment ou l'endroit, quelqu'un l'aimait avec la même force dans le monde. Ce n'était pas une bonne chose, c'était sûrement trop de sentiments, trop d'attachement pour que ce soit véritablement sain dans le fond mais c'était comme cela et elle n'arrivait pas à s'en détacher. Alors elle était là, face à James, sans vraiment savoir formuler ce qu'elle avait essayé d'oublier pendant huit mois, sans même savoir si elle devait vraiment le dire.

- Si je dois un jour accepter la demande en mariage d'Isaac, James, c'est parce que tu m'auras jamais fait la tienne.

Parce que cela avait toujours été lui, son premier choix.

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James Carter

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 8 Mar - 21:11

La phrase de Marlene resta longuement dans l'air, alors que le regard de James se posait sur le visage de cette dernière. Il avait l'impression de revenir des années en arrière, lors de leur première relation. Cela faisait plus de quatre ans qu'ils étaient ensemble à ce moment-là, et le jeune homme avait décidé de la demander en mariage. Il se souvenait encore des boutiques qu'il avait écumé - aidé d'Emma - pour trouver la bague de fiançailles parfaite pour sa magnifique petite-amie. Ce n'était qu'après de longues et vaines recherches que James s'était enfin rendu compte que la bague qu'il cherchait ne pouvait être présente dans un magasin, puisqu'elle avait déjà été portée par une femme, quelques années auparavant. Et c'était profondément heureux qu'il était allé voir ses parents, pour leur annoncer sa future demande, avant de demander à sa mère sa propre bague de fiançailles, qui était dans la famille Carter depuis des années. Et ce fut avec un plaisir non-dissimulé que Mary avait accepté de la lui donner - ses parents avaient toujours adoré Marlene.

Il avait fait retoucher la bague pour lui donner une nouvelle jeunesse, et un soir, tout avait été prêt. Tendu, nerveux, avait attendu Marlene des heures, assit dans leur appartement, l'écrin dans la poche de sa veste. Ce soir aurait dû être parfait, la nuit qui aurait suivi aurait dû être magnifique également. Ironiquement, cela avait été aussi le soir de leur rupture - le soir où Marlene avait tout découvert pour ses activités illégales. L'écrin était resté dans sa poche, et avait paru peser une tonne lorsque la jeune femme était sortie, claquant la porte derrière elle. Il ne s'en était jamais remis.

"Marlene..." commença-t-il en commençant un geste vers elle, qu'il interrompit." "Et puis merde." lâcha-t-il en s'avançant vers elle. Il glissa une main dans son dos et se pencha pour capturer ses lèvres en un long baiser. Un baiser comme ils n'en avaient pas eu depuis longtemps - un baiser comme les premiers qu'ils avaient échangé - d'abord doux, presque hésitant, puis plus assuré.

Lorsqu'ils s'écartèrent enfin l'un de l'autre, James laissa ses deux mains glisser sur les hanches de la jeune femme, souhaitant la garder près de lui. C'était si bon, si délicieux, de partager de nouveau un moment comme celui-ci avec elle. C'était tellement merveilleux de pouvoir enfin être proche de Marlene, de redevenir lui-même, de redevenir entier, de redevenir vivant.

"Alors épouse-moi." lança-t-il en vrillant son regard dans celui de la jeune femme, plus sérieux que jamais.

La demande semblait incongrue, et pourtant jamais James n'avait prononcé de paroles qui lui paraissaient plus censées, plus véritables, depuis des mois. Tout ce qu'il pouvait dire à l'oreille de Rose, tout ce bonheur qu'il pouvait afficher devant ses amis, ses parents, c'était tellement feint, tellement fade comparé à ce qu'il avait avec Marlene.

"Je refuse de passer encore une minute à l'intérieur en prétendant que je ne t'aime plus, et que j'ai tourné la page. Je n'ai jamais cessé de t'aimer, Marlene, et tu sais très bien que je n'ai jamais aimé que toi. Je ne suis rien, sans toi, je..." James leva la tête vers le ciel étoilé, et poussa un profond soupir. "Ce n'est pas comme ça que je comptais te demander en mariage, tu sais. Je comptais le faire, il y quelques années. Et puis..." il haussa les épaules. "J'ai toujours la bague que je comptais t'offrir, je n'ai jamais pu me résoudre à la jeter."

Il laissa passer un moment de silence, puis posa ses mains sur les épaules de Marlene, vrillant son regard dans le sien.

"Je sais que ça peut paraître complètement fou, mais Marlene regarde-nous ! Et ose me dire que tu imagines ton futur avec Isaac. Ose me dire que tu serais heureuse dans ce futur, avec Isaac. Est-ce qu'il te rend vraiment heureuse ? Est-ce que tu te sens réellement heureuse et vivante, à ses côtés ? Si oui, alors va, retrouve-le, et je te promets que tu n'entendras plus jamais parler de moi. Si non... Un mot de ta part, et on passe le restant de notre vie ensemble - sachant que je serais prêt à tout sacrifier, pour ça."
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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 8 Mar - 23:27

Marlene pressentit le baiser avant même que James ne glisse sa main dans son dos, au regard qu'il vrilla sur elle, un regard qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle aurait pu reculer, profiter de cet instant d'anticipation pour l'arrêter et pourtant elle n'en fit rien. Elle savait que Isaac et Rose étaient à coté, elle savait qu'ils ne devraient pas, qu'ils pouvaient être surpris à tout moment et pourtant elle ne dit rien. Lorsque les lèvres de James effleurèrent les siennes, elle retint son souffle, fermant les yeux au moment où ils s'embrassèrent vraiment, glissant ses bras autour de son cou, le bout de  ses doigts dans la naissance de ses cheveux, son corps contre le sien. Leurs souffles mélangés, l'odeur familière de James, le contact de sa peau douce contre la sienne, la chaleur de l'étreinte et son cœur qui battait si fort qu'il aurait pu en rompre, Marlene percevait chaque instant de ce baiser et laissa échapper un soupir lorsqu'ils se séparèrent, laissant ses mains glisser sur le torse de James tandis que ce dernier la maintenait près de lui.

Elle aurait voulu recommencer encore et encore, mille fois, mille baisers, milles étreintes et plus encore. Elle avait toujours su qu'il lui manquait, elle le sentait comme une plaie béante dans son cœur, elle le sentait dans le fourmillement de sa peau là où il avait autrefois l'habitude de laisser glisser ses doigts mais maintenant, alors que tous ses sens étaient en éveil et que leur baiser avait réveillé tous ses souvenirs, elle le sentait encore plus fois. Elle voulait l'embrasser de nouveau, pour étouffer ou pour contenter ce désir qui la tenaillait, pour le sentir à nouveau contre elle, pour retrouver les sensations qui l'envahissaient à chaque caresse et dont elle ne s'était jamais lassée. Elle avait tout oublié, tout ce qu'il y avait autour, le jardin, le dîner, Isaac, tout. Il n'y avait plus que James et elle et elle avait oublié à quel point cela lui faisait du bien. Incapable de se détacher de lui, elle le fixait sans vraiment savoir quoi dire, les joues un peu roses, se mordillant les lèvres et ses mains toujours sur son torse, à presque sentir sous sa paume les battements de son cœur.

Les mots qui suivirent, elle avait rêvé de les entendre. Elle en avait rêvé pendant des années, elle avait guetté chaque soirée au restaurant, chaque escapade romantique, chaque moment avec James. Épouse-moi. Elle avait tellement voulu les entendre, ces quelques mots, les avait désiré avec force. A chaque fois qu'ils avaient été ensemble, à chaque fois qu'ils avaient effleuré le sujet en plaisantant, elle avait espéré que James la demande en mariage. L'épouser, devenir sa femme, former une famille, fonder une famille, être ensemble aux yeux du monde, concrétiser ce qui les unissait depuis des années, prononcer officiellement les vœux qu'ils tenaient de toute manière au quotidien. Mais ils s'étaient séparés, plusieurs fois, et Marlene avait dû faire le deuil de cette demande qu'elle rêvait d'entendre, faire le deuil de leur histoire, de leur amour, de James.

Et voilà qu'ils étaient prononcés, ces mots. A un moment où elle n'aurait jamais pensé les entendre. Fixant James sans vraiment comprendre, sans vraiment réaliser ce qui était en train de se passer, elle eut un petit rire incrédule.

- Qu'est-ce que...

Elle s'interrompit, parce que James parlait mais aussi parce qu'elle ne savait pas quoi lui dire. Venait-il vraiment de la demander en mariage, là, maintenant, alors qu'ils n'étaient plus ensemble ? Qu'ils s'étaient séparés douloureusement il y a huit mois ? Que leurs relations respectives étaient assises à quelques mètres sans se douter de ce qui se passait dans leur dos ?

Oui, il venait de le faire.

Le cœur battant à tout allure, Marlene l'écouta parler, l'écouta affirmer qu'il l'aimait encore, qu'il n'avait jamais aimé qu'elle. Il mettait des mots sur ce qu'elle ressentait aussi, sur sa situation à elle aussi parce que s'il y avait bien un point sur lequel ils avaient toujours été d'accord, c'est bien sur l'amour qu'ils se portaient. Ils n'étaient jamais d'accord sur rien, se disputaient sans cesse, se chamaillaient en permanence et pourtant, ils avaient toujours eu cette certitude là, de la première fois où ils s'étaient dit qu'ils s'aimaient à cet instant. Elle avait été idiote d'en douter, réalisa-t-elle. Elle avait été idiote de croire qu'ils pouvaient passer à autre chose. Ils s'aimaient et c'était aussi merveilleux que douloureux parfois mais c'était le cas.

- Tu comptais me demander en mariage ? murmura-t-elle, relevant des yeux un peu trop brillants vers lui.

Les larmes, le bonheur, les deux, un mélange des deux, elle ne savait plus trop mais elle sentait sa gorge se nouer et son cœur exploser. Elle ne le quitta pas du regard lorsqu'il posa ses mains sur ses épaules, le souffle un peu court. Oui, ça paraissait complètement fou parce qu'ils n'étaient plus ensemble, parce qu'ils étaient avec d'autres personnes, parce que c'était la première fois qu'ils se revoyaient en huit mois et pourtant, cela semblait d'une telle évidence. Non, elle ne se projetait pas avec Isaac. Elle se forçait à le faire par défaut, elle se forçait à le faire par défaut, elle se forçait à le faire parce qu'elle n'avait plus James. Marlene n'était pas heureuse sans lui, il était son bonheur, la personne qu'elle aimait le plus au monde, la personne qui la rendait heureuse, qui l'apaisait, la soutenait, la faisait rire, la faisait sourire, la consolait, était toujours là pour elle, n'avait jamais failli. James était l'amour de sa vie et même s'ils avaient eu des bas, même s'ils avaient eu des difficultés... Ils avaient toujours pu revenir l'un vers l'autre, pourquoi ne pourraient-ils pas encore une fois ? Ils s'aimaient, ils s'aimaient encore et pourraient faire que le reste redevienne accessoire. Ils se séparaient parce qu'ils oubliaient cette donnée, ils se laissaient aller dans le quotidien, un peu, dans la routine et s'aimaient tendrement, toujours, mais finissaient par oublier à quel point. James et Marlene se retrouvaient dans les difficultés, finalement, se déchiraient pour mieux s'aimer après.

Alors non, Marlene n'était pas prête à laisser sortir James de sa vie définitivement. Elle avait essayé en vain de se convaincre du contraire et la réalité l'avait rattrapée cette nuit. Elle avait besoin de lui, elle le voulait, elle voulait qu'ils soient de nouveau ensemble, elle voulait l'aimer de nouveau très fort, l'embrasser, le serrer dans ses bras, passer la nuit à ses côtés, se réveiller le matin avec lui. Elle voulait l'aimer tous les jours, le voir tous les jours, retrouver leur couple dans lequel elle se sentait si bien, retrouver leur relation qui la rendait si heureuse. Elle voulait qu'ils recommencent tout et tant pis pour le reste, pour les autres. Ils surmonteraient les problèmes parce qu'ils en avaient de nouveau l'envie et parce qu'ils avaient eu besoin de cette piqûre de rappel pour se rappeler à quel point ils avaient besoin d'être ensemble. Comment pouvait-elle hésiter après tout cela ? Oubliant le fait qu'elle soit avec Isaac, oubliant le fait que James soit avec Rose, oubliant même le fait que ce n'était pas la demande en mariage de ses rêves, elle passa de nouveau ses bras autour de son cou, se pressant contre lui en un très long baiser qui lui coupa le souffle et la combla de bonheur.

- Oui, souffla-elle en se détachant de lui, vrillant ses yeux dans les siens. Oui, mille fois oui.

Elle l'embrassa de nouveau, les joues roses, le sourire aux lèvres et un rire de bonheur lui échappant cette fois-ci alors qu'elle posait ses mains sur les épaules de James, l'embrassant sur les lèvres, encore.

- Je t'aime. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Tu m'as manqué, murmura-t-elle à son oreille, blottie contre lui. Et je veux t'épouser.
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James Carter

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyDim 22 Mar - 19:53

C'était le pari le plus risqué que James avait fait jusque là. C'était tout ou rien, blanc ou noir, oui ou non. Il ne pouvait pas y avoir de demi-mesures, d'intermédiaire - il n'y en avait jamais eu entre eux. Et il était bien conscient que si jamais Marlene refusait, ce serait la fin de leur histoire. Pas une fin comme celle qu'ils avaient déjà connu, où ils étaient sûr de se retrouver dans un mois, deux mois, six mois. Non, une fin véritable, qui ne laissait pas de place à des retrouvailles. James l'avait dit, et comptait s'y tenir : si tel était le désir de Marlene, il disparaitrait de sa vie.

Il avait le sentiment qu'ils étaient arrivés à un tournant décisif, et c'était peut-être cela qui l'avait en parti poussé à la demander en mariage. Marlene et James avaient longtemps joué tous les deux. Ils avaient connu de grands moments, de - très - mauvais moments, et il y avait parfois comme un jeu malsain entre eux. Ils cherchaient à se blesser mutuellement, persuadés de pouvoir tout surmonter, tout pardonner, persuadés que leur amour serait toujours plus fort - et il l'était. Mais désormais, James était fatigué. Quand il regardait Rose, il ne voyait qu'une femme - certes charmante - mais insipide, dont les paroles et les mots d'amour l'effleuraient à peine. Marlene, à l'inverse, était tout ce qu'il avait toujours désiré. Son charme, sa beauté, son caractère affirmé, ses piques bien senties, il aimait tout. Il aimait la moindre parcelle de cette femme, et ne pouvait imaginer sa vie avec quelqu'un d'autre.

Aussi, quand elle s'avança vers lui pour l'embrasser, James eut l'impression de sentir son cœur éclater dans sa poitrine. Il glissa ses mains dans son dos pour la serrer contre lui, et garda ses lèvres contre les siennes jusqu'à ce que le souffle vienne à lui manquer. Comblé de bonheur, heureux comme il ne l'avait jamais été avant, il se recula d'un pas pour pouvoir observer Marlene. Même s'il connaissait déjà sa réponse, le "Oui" qu'elle prononça fut comme une nouvelle bouffée d'air, comme s'il se sentait revivre à nouveau. Il n'avait que trop vécu dans la crainte de ses sentiments, dans le doute.

Il n'avait jamais été aussi certain d'un choix, aussi certain de faire exactement la bonne chose. Et pourtant, au vu des circonstances, rien de tout cela n'était idyllique. Ce n'était pas le bon moment, pas le bon endroit, et James n'avait même pas une bague à offrir à la jeune femme. Cependant - et ne disait-on pas qu'il s'agissait du plus important ? - c'était assurément la bonne personne. Il n'avait aucun doute là-dessus. Marlene était l'amour de sa vie, la femme de sa vie, celle avec qui il se voyait vieillir, celle avait qui il voulait des enfants, celle qu'il voulait emmener en voyage à Rome, à Paris, à Venise, partout dans le monde. C'était la bonne chose à faire, il en était plus que persuadé.

"Je t'aime, je t'aime si fort." murmura-t-il "Je refuse de passer encore un jour loin de toi." Sur ces paroles, il l'embrassa, et la souleva du sol en l'attrapant par la taille. Se détachant ensuite d'elle, il eut un éclat de rire, qui relevait du pur bonheur, celui qu'on expérimentait que peu de fois dans une vie.

Le sourire toujours accroché aux lèvres, il se baissa pour ramasser une herbe un peu longue qu'il enroula autour du doigt de Marlene, avant de sortir sa baguette de sa poche pour la métamorphoser en bague.

"En attendant que je te fasse une demande en mariage digne de toi, mon amour." lui glissa-t-il à l'oreille, avant de glisser ses mains dans les cheveux bruns de la jeune femme. Il posa son front contre le sien. "Tu vas voir, on a va avoir une vie magnifique. Des enfants heureux, une maison splendide - avec tous les lys que tu veux dans le jardin, promis. Et pendant toutes ces longues années, on va beaucoup, beaucoup s'aimer. Et tout va être merveilleux." souffla-t-il, en vrillant son regard dans celui de sa fiancée. "Oh, si seulement Merlin pouvait savoir à quel point je t'aime, Marly." finit-il en se penchant vers elle pour l'embrasser une nouvelle fois.

Jusqu'à ce qu'une voix acide s'élève, et le coupe brusquement dans son élan.

"Des félicitations sont de rigueur, je suppose ?"

James tourna la tête, pour découvrir Rose, Grady et Isaac, qui avançaient vers eux. Le visage furieux de son ex petite-amie le ramena brusquement à la réalité, et celui d'Isaac le poussa à se placer légèrement devant Marlene.

"Je serais curieuse d'écouter tes explications, Carter." lâcha-t-elle.

*Je peux tout t'expliquer* voulu-t-il avancer. Mais c'était faux. Il n'y avait rien à expliquer. C'était comme ça. C'était sa relation avec Marlene, et rien ne pouvait y changer.

"Je suis désolé, Rose." déclara-t-il - plus sincère qu'il ne l'avait jamais été avec elle auparavant.
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyJeu 26 Mar - 23:28

Marlene avait lu beaucoup de romans d'amour, dans sa vie. Nourrie aux contes de fées, puis aux séries et films américains - le quaterback et la fille trop studieuse qu'on découvrait transformée au bal du lycée - et aux romans de tout genre - de Twilight aux Hauts de Hurlelune en passant par Orgueil et Préjugés et le cycle arthurien de Guenièvre et Lancelot - elle en connaissait tous les schémas, les mécanismes et tous les clichés, aussi. Quand elle était adolescente et qu'elle rêvassait au premier amour durant des heures et des heures, elle n'aurait jamais pu penser que cela se passerait ainsi. Elle n'aurait pas pu prévoir que cela serait James, en premier lieu mais ça, c'était autre chose. Elle n'aurait pas pu prévoir que cela serait aussi chaotique, mouvementé et parfois déchirant. Non, elle n'aurait pas pu prévoir tout cela. Que cela serait autant de bonheur, d'amour, de complicité, de sourires, de rires, de fous-rires, de plaisir, de tendresse, de douceur. Elle avait occulté tous ces souvenirs quand ils avaient rompu pour la dernière fois parce que c'était autant d'ancres qui la retenait en arrière, l'empêchait d'avancer et de se tourner vers ce qu'elle appelait le futur.

Peut-être tout simplement parce que le futur qu'elle se forçait à imaginer n'était pas le bon. Elle avait lutté pendant des années contre cela tout simplement parce que c'était effrayant et parce qu'elle s'était persuadée que dans le fond, s'ils n'arrivaient pas à se fixer, c'était peut-être parce que ce n'était pas la bonne voie. Elle se rendait compte maintenant qu'elle n'avait pas vu les choses du bon coté de la rive. La véritable situation, ce n'est pas qu'ils n'arrivaient pas à rester ensemble, non. La véritable situation, c'est qu'ils n'arrivaient pas à se séparer. C'était contre cela qu'elle devait arrêter de lutter, c'était ça le véritable combat, c'était cela qui l'éreintait vraiment, lorsqu'elle se forçait à rester éloignée de James et à en aimer d'autres, pour se convaincre qu'elle ne l'aimait plus lui. Ils avaient grandi désormais et il était peut-être temps de mettre de coté leurs vieilles fiertés, celles qui les faisaient se braquer et s'affronter, mettre tout cela de coté pour travailler autant côte à côte que contre l'autre.

Blottie dans les bras de James, ses bras autour de son torse et le nez enfoui dans le creux de son cou, tout près de son omoplate, à respirer l'odeur familière de sa peau et son parfum, Marlene avait fermé les yeux. Elle avait oublié - s'était forcée à oublier - quel point cela lui avait manqué. Elle avait envie de rester là des heures, à embrasser chaque centimètre de peau à sa disposition, à sentir les mains de James dans son dos, son souffle à son oreille, à être avec lui, tout simplement. A cet instant précis,elle avait tout oublié du monde qui les entourait et à vrai dire, elle s'en fichait. Elle eut un rire lorsqu'il la souleva du sol, passant ses mains autour de son cou, ses doigts glissés dans les cheveux de son - Seigneur, elle pouvait enfin le dire - fiancé.

- C'est la dernière fois qu'on se sépare, promets-moi, souffla-t-elle en vrillant ses yeux dans les siens une fois qu'elle eut reposé les pieds sur le sol.

Plus de disputes idiotes, de séparations sur un coup de tête, même s'il fallait mettre de coté leur fichu égo, leur fichu comptage de point pour venir s'excuser. Les mauvaises langues auraient pu dire qu'on était toujours plein d'optimisme au début d'une relation mais que les couples qui s'étaient séparés une fois se sépareraient de nouveau. Mais c'était différent là, ils avaient compris, elle en était certaine. Et puis ils allaient se marier. L'idée lui arracha un rire de bonheur un peu incrédule tandis qu'elle l'observait faire apparaître une bague d'un simple brin d'herbe, les joies de la magie. Elle baissa les yeux sur l'anneau à son doigt et secoua la tête, ses boucles noires balayant ses pommettes l'espace de quelques secondes.

- Tu ne feras pas mieux, assura-t-il, c'était parfait.

Alors non, ce n'était pas durant leur semaine en amoureux à Paris ou leurs vacances au bord de la mer en Cornouailles, ni même durant leurs repas en amoureux au restaurant mais c'était leur moment à eux. Ils n'avaient jamais fait les choses dans l'ordre ni dans la manière attendue et leur mariage ne pouvait pas être autrement. Tandis qu'il glissait ses mains dans ses cheveux, elle se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser encore, incapable de se lasser de la sensation de ses lèvres sur les siennes, même après presque dix ans. Elle hocha la tête quand il affirma qu'ils allaient avoir une vie merveilleuse, les joues encore roses, le cœur battant.

- Moi je sais, souffla-t-elle lorsque James souffla que même Merlin ne pouvait savoir à quel point il l'aimait. Et je t'aime aussi, plus que tout au monde.

C'était vrai, c'était infiniment vrai. Il était toujours passé avant tout et il passerait avant tout. Ils avaient fait des dégâts tous les deux, avaient brisé des cœurs, piétiné des relations au nom de l'amour qu'ils se portaient... Et venaient de recommencer ce soir, réalisa-t-elle tandis qu'une voix acide s'élevait dans le jardin. Elle recula et s'éloigna de James, prise en faute, tandis qu'elle croisait le regard presque amusé de Grady, l'air furieux de Rose et... Le regard blessé, profondément blessé d'Isaac. Ce dernier n'avait de cesse de la fixer et Marlene se sentit rougir tandis que sa nouvelle bague de fiançailles lui semblait soudain plus lourde. Elle n'avait jamais voulu faire de peine à Isaac, elle avait une réelle affection pour lui, il était gentil, tendre et prévenant mais... Il n'était pas James. C'était bien là son seul défaut et le seul qu'il ne pouvait corriger.

- Isaac, je...

Il ne lui laissa même pas le temps de finir, faisant un pas dans leur direction, les joues de plus en plus rouges.

- Comment... Comment tu peux me... Je croyais que...

La gorge nouée, Marlene secoua la tête et articula un "désolée" silencieux. Isaac la fixa encore quelques secondes avant de tourner la tête vers James tandis que ses poings se serraient.

- Espèce d'enflure, grogna-t-il avant de faire un bond en avant.

Tout se passa très vite et elle n'eut pas vraiment le temps de comprendre ce qui se passait réellement. Elle s'entendit s'exclamer le prénom de son désormais ex-petit-ami avant que Grady ne le retienne et le tire en arrière.

- Pas de bagarre dans mon jardin, merci bien !

Mais Isaac ne sembla pas l'entendre, trop occupé à les fixer réciproquement, fulminant. Marlene ne l'avait jamais vu dans une telle rage, lui qui était d'habitude si gentil et attentif.

- Allez vous faire foutre. Tous les deux, cracha-t-il. Comment... Comment tu peux me faire ça, sérieux ? lança-t-il à son adresse, les yeux plein d'incompréhension. Ça fait combien de temps que tu te le tapes en douce, hein, ton homologue ?

Marlene secoua la tête, faisant un pas dans sa direction tandis qu'il continuait de vociférer.

- C'est pas ça, Isaac, c'est pas ce que tu crois, je te jure, c'est...
- ... trainée.

L'insulte la stoppa net et elle se tut, les bras croisés sur sa poitrine. Peut-être qu'elle l'avait bien mérité dans le fond, Isaac avait le cœur brisé, elle l'avait trompé, elle rompait avec lui. Mais entendre cela dans la bouche d'une personne qu'elle affectionnait malgré tout, cela lui faisait tout de même quelque chose.

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James Carter

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptyVen 10 Avr - 19:57

A bien y réfléchir, James et Marlene avaient souvent fait beaucoup de mal autour d'eux. Ils ne le faisaient pas de bon cœur - ils n'étaient pas du genre à aimer faire du mal aux autres. Mais, inévitablement, il y avait des blessés. A chaque fois que James avait rompu avec une de ses petites-amies parce qu'il était amoureux de Marlene, à chaque fois qu'ils trompaient ceux avec qui ils étaient parce qu'ils finissaient toujours par se retrouver. Aujourd'hui, James ne pouvait imaginer la peine qu'il avait causé à Rose et Isaac. Et oui, il détestait le médicomage, et oui, il ne ressentait rien pour la magistrate. Mais ce n'était pas pour autant qu'il voulait les blesser.

Pourtant, il savait que c'était inévitable. Marlene et James étaient comme ça : ils se retrouvaient, s'aimaient, et leur amour était plus fort que tout, plus grand que tout. Il écrasait les autres pour les laisser dans la lumière. Intérieurement, James se promit que plus jamais une telle chose arriverait de nouveau : il était bien décidé à rester avec Marlene jusqu'à la fin de ses jours, d'avoir des enfants avec elle, et de préserver leur couple. Plus de séparations, plus jamais.

James ne cilla pas lorsque Isaac fit un bond vers lui, mais fut toutefois reconnaissant à Grady de le retenir. Le médicomage ne l'effrayait pas - loin de là, même - et il savait parfaitement qu'il pouvait avoir le dessus sur lui. Mais - sauf si la situation l'exigeait - James préférait ne pas avoir recours aux poings. Déjà, parce qu'il n'avait pas envie de se battre, ensuite parce qu'il n'y avait jamais pris plaisir, et enfin parce qu'il était tout de même celui en tort, dans cette histoire. Et si se laisser frapper par Isaac et ses petits poings pouvait contribuer à panser la blessure qu'il venait de lui infliger, il voulait bien y consentir.

A vrai dire, James se sentait plutôt honteux. C'était une sensation étrange parce qu'il avait l'impression d'être l'homme le plus heureux du monde, et en même temps de porter une culpabilité énorme. C'était la vérité, en soi, et le regard que Rose posait sur lui ne cessait de le lui rappeler. Rose... Rose était amoureuse de lui, il le savait pertinemment. Elle ne lui avait jamais dit, attendant visiblement qu'il fasse le premier pas, mais la façon dont elle le regardait, dont elle l'appelait "mon amour", ou même dont elle agissait avec lui ne laissait pas la place au doute. Mais - quand même bien il avait essayé pendant des mois - James n'était jamais tombé amoureux de la jeune femme. Il l'avait voulu, réellement. Il avait voulu se convaincre que c'était la femme de sa vie, l'amour de sa vie. Mais jamais il n'avait pu lui déclarer ses sentiments -  pour la simple et bonne raison qu'ils étaient inexistants. Il n'y avait que Marlene. Il y avait toujours Marlene.

Marlene qui, justement, venait de se faire insulter cruellement par son ex petit-ami. Venant de la part d'un homme blessé, dont la petite-amie venait de se fiancer à un autre quelques minutes auparavant, l'insulte était compréhensible. Mais James n'avait jamais supporte qu'on puisse s'en prendre à la jeune femme, et réagit au quart de tour en se redressant et en se plaçant volontairement devant la jeune femme.

"Marlene n'est en rien une traînée." déclara-t-il d'une voix forte et assurée, car il s'agissait pour lui d'une vérité si immédiate.

"Oh que si." intervint Rose. "Et toi tu es un grand salop, un immense connard, même." continua-t-elle avec mépris.

"Je suis désolé. Je le suis, vraiment ! Je n'ai pas d'excuse. Mais c'est la première fois qu'on se revoit depuis plusieurs mois, on vous le jure."

"Oh ! Une demande en mariage dès les retrouvailles ? Moi qui pensais que tu étais seulement réticent à l'idée de t'engager ! C'était seulement le fait de t'engager avec moi, n'est-ce pas ?" demanda Rose en croisant les bras sur sa poitrine et en haussant le ton.

James aurait voulu leur expliquer. Qu'il était fou amoureux de Marlene, qu'elle était folle amoureuse de lui, et que rien ni personne ne pouvait se mettre entre eux. Qu'ils traverseraient toutes les épreuves, les pires situations, et qu'ils se retrouveraient toujours. Ils étaient comme ça. Ils étaient fait l'un pour l'autre. Néanmoins, James pressentait que ce n'était pas l'idée la plus judicieuse - allez savoir pourquoi.

"Je suis désolé." répéta-t-il, tout en prenant garde à ne pas s'écarter de Marlene.

Sa seule envie était de partir loin, loin d'ici. D'entraîner Marlene au bord de la mer, sur des petites plages. Et de l'aimer, de l'aimer comme il savait si bien le faire, comme il l'avait toujours fait, et comme désirait le faire toujours.
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Marlene Barclay

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MessageSujet: Re: L'ex de ma vie [Jalene]   L'ex de ma vie [Jalene] EmptySam 18 Avr - 23:14

- James... commença Marlene lorsqu'il s'imposa entre elle et Isaac.

Elle comprenait son geste, parce qu'ils avaient toujours été un peu trop protecteurs l'un envers l'autre depuis qu'ils étaient ensemble mais elle avait l'impression que cela ne ferait qu’envenimer la situation. Isaac était agité et Marlene était certaine que si Grady ne l'avait pas retenu, il aurait en effet frappé James, ce qu'elle ne souhaitait absolument pas. Ce n'était pas la peine de se battre mais elle avait l'impression que ces arguments pragmatiques ne seraient pas vraiment entendus à cet instant.

- Qu'est-ce que tu crois ? attaqua violemment Isaac, toujours retenu par le bras par Grady, en voyant que James se mettait devant elle. Que je vais la frapper ? Mais t'as cru quoi ? Connard ! Enfoiré !

Marlene ne releva même pas les insultes de Rose - après tout, elle venait de perdre son petit-ami en quelques secondes - et fit un pas dans la direction d'Isaac (malgré ses insultes à lui qu'elle mettait sur le compte de la rage), qui s'était détaché de la prise de Grady, dépassant alors James. Son désormais ex petit-ami avait le regard sombre mais ce qu'elle distinguait surtout, c'était de la peine. La manière dont les choses s'étaient faites l'attristait car même si elle était heureuse de retrouver James - plus qu'heureuse - elle n'aimait pas que Isaac doive faire face à cela de cette façon. Elle aurait voulu que cela se passe autrement, qu'elle puisse lui expliquer, au calme. Mais c'était ainsi car comme d'habitude, les choses entre James et elle s'étaient enchainées sans qu'ils ne puissent le prévoir et ils avaient été emportés, comme toujours. Face au regard d'Isaac, Marlene ne put que baisser les yeux mais elle releva la tête, le cœur battant à toute allure.

- Tu te rappelles que je t'avais dit que je sortais d'une rupture difficile, quand on s'est rencontrés ? James et moi, on est sortis ensemble longtemps. Plusieurs fois. Et... Il n'y avait rien de prémédité ce soir, Isaac, je te le jure.

Il ne répondit rien, secouant la tête, bien que Marlene puisse distinguer ses mains tremblantes.

- Je ne t'ai jamais trompé avant ce soir.

Maigre consolation, elle en avait conscience au moment où elle prononça la phrase et où elle se rendit compte de la bêtise de cette dernière. Regrettant immédiatement ses propos, elle se mordilla la lèvre tandis que Isaac avait un rire jaune. Il finit néanmoins par avancer de nouveau vers elle, le regard indéchiffrable.

- Je... Pars pas, murmura-t-il. S'il te plaît.

La souffrance qui émanait du ton d'Isaac brisa un peu plus le cœur de Marlene et elle secoua la tête, infiniment désolée, tandis qu'elle se retournait l'espace d'un bref instant pour croiser le regard de James. Elle n'avait pas prononcé un peu et pourtant, ce simple mouvement suffit à faire comprendre sa réponse à Isaac, qui poussa un cri de rage et recula en frappant violemment dans une licorne de jardin en terre cuite qui se trouvait là.

- Hé ! protesta Grady qui avait toujours le sens de l'à propos.

Sûrement attirée par le salon vide, Annalise les rejoignait à petit pas, un sourire inquiet sur les lèvres.

- Tout va bien... ?

La scène devait paraître étrange d'un point de vue extérieur. Deux - anciens - couples qui se faisaient face, Grady au mileu et les vestiges de la licorne au sol. Secouant la tête devant l'absurdité de la chose, les joues roses, Marlene souffla et baissa la tête, glissant une main dans ses cheveux.

- Je... Je passerai prendre mes affaires dans la semaine, Isaac.
- Vas te faire foutre.

Prenant ça tout de même pour un oui, Marly tourna la tête vers James et Rose puis vers Annalise et Grady, confuse.

- Je vais rentrer, je... On se verra plus tard.

Remontant le petit chemin pavé, Marlene ouvrit la porte de la maison d'une main tremblante, traversa le salon où les vestiges de l'apéritif trônaient encore sur la table basse et se dirigea dans le hall où elle attrapa sa veste et son sac dans une semi obscurité, se retournant en sursautant pour faire face à James qui l'avait suivie.

- Je suis désolée de t'avoir laissé comme ça, je... Je ne pouvais pas rester là-bas encore une seconde de plus, c'était trop...

Oppressant, angoissant, étouffant. Mais pouvait-elle s'en plaindre ? Ce n'était pas elle la victime dans cette histoire. Elle était la coupable. Ils étaient les coupables.

- Je viens même de réaliser qu'en fait, je n'ai plus d'endroit pour rentrer, souffla-t-elle dans un rire jaune, tout près de James.

Elle s'était rapprochée sans s'en rendre compte, poussée par des années d'habitude. Peu importe le temps qu'ils restaient séparés : à chaque fois qu'ils se retrouvaient, c'était comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Tout revenait avec la facilité des choses qui avaient toujours été et qui devaient toujours être.
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